Conakry-Guinée : Dans un communiqué conjoint des ministres de l’Intérieur et du Commerce, le gouvernement indique que la prolifération d’alcools frelatés comporte des risques sanitaires élevés à l’endroit des consommateurs. «Cet état de fait dangereux pour la santé de nos populations nécessite la prise des décisions urgentes et actives», peut-on lire dans le communiqué conjoint.
Et pour la première fois depuis la publication de cette décision il y a quelques jours seulement, le Ministre du Commerce Boubacar Barry est sorti de son silence ce jeudi lors d’un point de presse qu’il a animé à son département pour expliquer les raisons qui ont motivé cette interdiction du gouvernement.
Pour un départ, le patron du Commerce argue des raisons de santé. Il estime que c’est la même dynamique qui se poursuit qui est celle de protéger la population contre les dangers qui la guettent. «C’est des alcools frelatés et vous savez ce que cela veut dire quand c’est frelater, c’est extrêmement dangereux pour la santé. Et lorsque nous avons pu identifier ces produits sur le marché, nous avons fait faire des analyses très rapide au niveau du laboratoire, les résultats du laboratoire nous ont confirmé que ces produits sont extrêmement dangereux pour la santé. En assumant notre responsabilité, nous avons pris la décision de retirer ces produits du marché, dont d’en faire la saisie et les détruire », a expliqué M. Boubacar Barry avant d’annoncer : « Dans quelques jours, nous allons organiser une cérémonie grandiose de destruction spécifique de ces alcools qui ont été saisis ici à Conakry. J’avoue que les remontées d’information que j’ai, les saisies sont faites pratiquement dans toutes les préfectures de la Guinée. Vous vous rendez compte, des alcools aromatisés à la vanille et d’autres produits pour emmener les gens à les consommer à un cout de 150 000 francs et à un cout unitaire à 1 500 francs guinéens, vous imaginez ce que cela représente pour la jeunesse. 1 500 francs, tout le monde peut se le procurer très rapidement. Et c’est devenu un phénomène très dangereux», déplore le numéro un du département du Commerce.
Moïse Rama Fils