Conakry-Guinée : Le délestage électrique a refait surface ces derniers moments dans la capitale Conakry. Ce mardi 12 janvier, la société en charge de la gestion de l’électricité, EDG, est sortie de son silence pour expliquer les véritables raisons.
Joint par notre rédaction, le responsable en charge de la Communication a évoqué des problèmes techniques liés aux surcharges de certains réseaux. Le délestage d’électricité est constaté ces derniers temps à Conakry dans certains quartiers. Cela a suscité la colère des consommateurs hier lundi 11 janvier. A Sangoyah, les jeunes ont manifesté pour réclamer le retour de l’électrique dans leur quartier.
L’ÉDG, par la voix de son responsable en charge de la communication, indique que ces délestages ne sont nullement liés à un problème d’étiage, mais plutôt à un problème d’ordre technique. « Pour une première fois, on a suffisamment de production malgré qu’on a des soucis de l’évacuer qui sont liés aux problèmes techniques. Et ces problèmes techniques sont surtout la vétusté de nos installations. Quand je dis installations, c’est nos postes, nos sous-stations… », explique-t-il.
Les surcharges sur les réseaux électriques du à l’urbanisation grandissante de la capitale et environs sont aussi des facteurs qui engendrent des coupures d’électricité. « Pourquoi actuellement, certaines zones sont coupées ou se retrouvent dans les difficultés ? Ce sont des zones surchargées du fait de l’urbanisation. Par exemple, quand vous voyez Samatran, Foffomèrè dans Ansoumania et jusqu’à Kagbèlen, ce sont des zones ou les gens sont allés habiter avant même que le réseau électrique n’arrive. Donc, les files ne sont pas de bonnes qualités et cela rend les choses fragiles. C’est ce qui a fait qu’avec cette surcharge, cela fait péter même le poste de Lansanayah Barrage que nous appelons Poste de Sonfonia », ajoute-t-il.
Conséquences de ces surcharges, le poste de Sonfonia a pris feu au mois de décembre et pour éviter que la même histoire se répète, EDG annonce une méthode à l’anicienne qui n’est autre que la rotation qui ne fait pas des heureux au sein de la population. « Cela est tombé au mauvais moment, le poste à bruler et nous en tant qu’EDG, on a pu récupérer le poste, mais on ne peut plus prendre le même rythme. Donc, on est obligé de faire une petite rotation. C’est cette rotation qui fait que certaine population grognent. On est obligé de faire cette rotation sinon le poste va bruler à nouveau », a averti M. Camara.
En attendant, d’intense travaux sont en cours afin de satisfaire la population, rassure ce responsable d’EDG.
Moïse Rama Fils