Conakry-Guinée : Chaque année, il est de coutume pour la Coalition Guinéenne pour la Cour pénale internationale de commémorer les évènements de janvier et février 2007. Pour cette année 2021, la CGCP a célébré cette date douloureuse de l’histoire de la Guinée à travers une conférence de presse.
Au cours de cette rencontre, Amadou Barry, chargé des affaires juridiques de ladite Coalition est revenu sur le bilan de ces événements : « Le bilan des massacres a été lourd et sur toute l’étendue du territoire national. Environ 186 morts, 1 188 blessés graves, 940 arrestations et détention arbitraire suivis de tortures, de traitements cruels inhumains et dégradants et 28 cas de viols, sans oublier les destructions d’édifices publics et privés ». M. Barry a aussi déploré la lenteur juridique dans le traitement de ce dossier. « Au lendemain de la nomination d’un Premier ministre, conformément aux accords signés entre le Gouvernement guinéen, les centrales syndicales et le patronat, une loi portant création d’une commission d’enquête a été constituée le 18 mai 2007 pour identifier les principaux auteurs des violations des droits de l’homme commises durant la grève déclenchée par les acteurs sociaux. Depuis cette date jusqu’à nos jours, aucune suite n’a été enregistrée sur le plan judiciaire face aux attentes des victimes dont la demande de justice était très élevée », déplore-t-il.
Le chargé des affaires juridiques lance un appel au gouvernement guinéen : « La coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale lance un appel au gouvernement guinéen pour qu’il :
– Accorde à la justice, les ressources nécessaires afin d’examiner les cas graves de violations des droits de l’homme pendants devant les juridictions guinéennes ;
– Mette en place dans les meilleurs délais la commission Vérité-Justice-Réconciliation ;
– Accorde une indemnité provisoire à toutes les victimes de violations graves des droits de l’homme ».
La coalition guinéenne pour la cour pénale internationale a réitéré son engagement à combattre toutes formes de violations des droits de l’homme commises en Guinée de 1958 à nos jours.
Oumar Camara