Conakry-Guinée : C’est une descente surprise et musclée des agents de force de l’ordre dans leurs locaux qu’ils ont constaté dans l’après-midi de ce vendredi 22 Janvier 2021. Sans aucune explication, les travailleurs qui se trouvaient au moment des faits étaient stupéfaits de cette attitude. Motivés, ils ne voulaient rien entendre, leur seul objectif était de fouiller les locaux dudit media.
« Deux(2) pick up ont débarqué dans nos locaux, des agents qui étaient abord sont descendus pour venir carrément bloquer l’accès et dire que personne ne sort, qu’ils sont venus dans le but de fouiller nos locaux. Les travailleurs qui étaient présents leur ont dit : mais vous aviez quel mandat pour vous permettre de faire un tel travail », explique le rédacteur en chef, Sékou Jamal Pendessa.
Ne voulant pas être brutalisés par les visiteurs indésirables, les journalistes présents les ont laissé fouiller de fond en comble chaque compartiment des locaux. « Ils (agents de force de l’ordre ndlr) ont commencé à fouiller la régis-télé et radio, les bureaux, la salle de rédaction et même les cuisines et toilettes ont été perquisitionnées », dit ce responsable.
Mais ils étaient à la recherche de quoi au juste ? Sur la question, Sékou Jamal Pendessa dit n’avoir aucune idée : « On ne s’aurait le dire puisse qu’ils n’ont pas de papier pour nous notifier pourquoi ils étaient venus perquisitionner. Nous, on estime que c’est un acte d’intimidation ou qu’ils ont voulu kidnapper certains d’entre nous comme ce fut le cas en 2017. Peut-être qu’ils n’ont pas trouvé les personnes qu’ils cherchaient parce que moi je n’étais pas là, le Directeur général aussi n’était pas là », précise-t-il.
En attendant d’approfondir les enquêtes sur les motifs réels de cette violation grave qui porte atteinte à la liberté de la presse, Sékou Jamal Pendessa annonce que l’avocat du groupe est déjà saisi de l’affaire et les jours qui suivent, une plainte sera portée. « Nous avons saisi déjà notre avocat, Me Salifou Beavogui, qui est en train de travailler sur le dossier. Dans les jours avenir, nous comptons porter plainte », annonce Sékou Jamal Pendessa.
Rappelons qu’en 2017, aussi les locaux du Groupe Gangan avaient fait l’objet de violation de la part des gendarmes qui ont kidnappé à l’époque trois (3) journalistes avant de les placer en garde à vue à la gendarmerie de Yimbaya.
Moïse Rama Fils