Labé-Guinée : Les citoyens de Labé ont été surpris de constater dans la matinée de ce lundi 25 janvier 2021 un manque de pain dans les boulangeries et lieux de vente habituel. Cette grogne des boulangers fait suite à leur volonté de vouloir augmenter le prix du pain de 3 000 FG à 4 000 FG alors que le gouvernement a interdit aux boulangers de ne pas augmenter le prix sur toute l’étendue du territoire national.
Ce vendeur de pain aux alentours du marché central sollicite une entente entre leurs responsables et les autorités préfectorales. « C’est effectif, il n’y a pas de pain ce lundi. C’est vrai que cette situation ne nous arrange pas, mais comme c’est ça y va dans l’intérêt des boulangers et vendeurs, on fait avec jusqu’à l’obtention d’une solution entre les autorités et les boulangers », affirme Amadou Oury Diallo.
Malgré cette grève des boulangers de Labé, le préfet n’est pas allé du dos de la cuillère vis-à-vis des vendeurs de farine et des boulangers face à cette situation. « Nous avons déployé sur le terrain les agents du commerce, ils vont recenser toutes les boulangeries qui n’ont pas produit le pain ce lundi et qui sont fermées à clé. Ils ne pourront plus jamais reproduire une baguette de pain ici à Labé. Nous avons également déployé des policiers et gendarmes. Nous leur avons instruit d’aller s’enquérir des prix de la farine sur le marché si le prix est supérieur à la normale, c’est-à-dire 260 000 FG, s’ils revendent à des prix supérieurs, les agents vont les aider à écouler leurs marchandises au prix fixé avant de leur remettre l’argent. S’ils voient quelqu’un vendre une miche de pain à 4 000 FG de saisir les pains et les revendre à 3 000 FG après ils restituent l’argent aux propriétaires et si c’est derniers ne veulent pas de leur argent d’aller verser le montant au trésor », martèle El Hadj Safioulaye Bah.
Suite à ces menaces du premier responsable de la préfecture, une réunion d’urgence s’est tenue dans l’après-midi de ce lundi 25 janvier à la salle de conférence de la préfecture entre le préfet, le directeur préfectoral du Commerce, le maire, les présidents des chambres de Commerce, les agents des forces de l’ordre et les responsables des boulangers. Objectif ? Trouver une solution à ce problème. Après moult débats, il a été convenu que le prix du pain se maintient à 3 000 FG jusqu’au dimanche 31 janvier et si le prix de la farine n’est pas revu à la baisse, ils vont s’entretenir de nouveau pour désamorcer la crise.
Aissatou Diallo Labé pour guineetime