Conakry-Guinée : La Haute Autorité de la Communication a procédé ce lundi 1er février 2021 au lancement officiel de l’enrôlement biométrique des journalistes pour la zone spéciale de Conakry dans le cadre de la délivrance de la carte professionnelle de presse. C’est la RTG de Koloma située dans la commune de Ratoma qui a abritée ladite cérémonie sous la présidence du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Me Mory Doumbouya et du ministre chargé des Relations avec les institutions républicaines, El Hadj Mohamed Lamine Fofana.
Le Directeur Général de la Radiodiffusion Télévision Guinéenne, Sékouba Savané, a eu l’honneur d’être le premier journaliste enrôlé. Mais avant de se faire enrôler, ce responsable de ce media d’État a invité la commission en charge d’enrôler les journalistes d’être rigoureux dans le traitement des dossiers des postulants. « Nous nous attachons du prix à cette carte de presse et nous voulons que tous les travailleurs de la RTG et des autres organes de presse de structures publiques accordent la même importance à cette cérémonie à plus forte raison à cette carte de presse (…) Nous demandons à la HAC d’être rigoureux, de faire tout pour que les journalistes qui en bénéficieront soient les plus méritants. Nous ne demandons pas de la complaisance vis-à-vis de qui que ça soit », a suggéré Sékouba Savané.
Selon le Président de la HAC, à ce jour près de 2500 postulants ont été enregistrés. Ces chiffres sont fournis par les organes, mais aussi par des associations de presse. Boubacar Yacine Diallo soutient que la carte professionnelle de presse doit être l’identité du journaliste. « La carte est celle du journaliste, c’est sa carte d’identité en dehors de la carte d’identité nationale qui lui reconnait sa citoyenneté, mais la carte de presse lui reconnait la qualité de journaliste. La loi veut qu’elle soit unique et nous la rendrons unique », a martelé le premier responsable de l’institution en charge de réguler les medias en Guinée.
La commission d’enrôlement a déjà commencée à sillonner certaines rédactions des medias depuis ce lancement officiel sous décision de la HAC. Autre décision prise concernant ces cartes professionnelles, c’est la gratuité dans l’obtention de ce précieux sésame. « La première décision que la HAC a prise, c’est de rendre la carte gratuite. Parce que nous avons remarqué que les journalistes qui n’avaient pas les moyens n’ont pas pu l’avoir. Ensuite, nous avons décidé que l’enrôlement se fera aux sièges des journaux parce que pour nous, un organe qui n’a pas de siège social n’en est pas un. Et cela nous permet d’éviter d’enrôler n’importe qui », a-t-il souligné.
Présidant la cérémonie, le ministre de la Justice Garde des Sceaux s’est réjoui du fait qu’en Guinée, aujourd’hui aucun journaliste n’est en prison. Même que cela est né de la volonté politique du Président Alpha Condé.
Il faut noter que cette opération entamée ce lundi 1er février prendra fin ce vendredi 5 février pour la zone spéciale de Conakry excepté la commune de Ratoma, dont l’enrôlement prendra huit (8) jours autrement dit, le lundi prochain. Pour l’intérieur du pays, cette opération débuté à partir du 11 février à Kindia.
Moïse Rama Fils