Après sa brillante qualification en demi-finale hier dimanche, les joueurs du Syli local de Guinée vont cravacher dur contre leurs voisins maliens mercredi 3 février 2021 à 15 heures. Un derby de l’Afrique de l’Ouest, car les Guinéens et Maliens pratiquent presque le même système de jeu quatre trois-trois (4-3-3).
Les Guinéens et les Maliens se connaissent parfaitement. Si on se rappelle de la génération de Salifou Keita «Domigo» à Moussa Maréga en passant par Saidou Keita, Moussa Djenepo, Yakhouba Sylla, Adama Traoré, Yves Bissouma, Sékou Koita, Amadou Haidara, Molla Wagué, El Bilal Touré, Djigui Diarra pour ne citer que ceux-là, on peut dire que le football malien vient de loin. La Guinée, considérée comme l’une des pépinières du football africain, est de nos jours une plaque tournante des futures stars du football africain et mondial.
Depuis 1985, la Guinée et le Mali se sont affrontés plusieurs fois dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations pour les séniors comme pour les autres catégories. En ce qui concerne cette rencontre entre le Syli local et les Aigles du Mali, c’est un choc des titans. Car les poulains de Mohamed Kanfory Lappé Bangoura doivent rester déterminés mentalement et physiquement quand on sait que les Maliens jouent sur un football très tactique avec une certaine sérénité au milieu de terrain dans un schéma très compacte et cohérent parfois dans ligne médiane. C’est aux Guinéens maintenant de rester vigilant sur les côtés lorsqu’on sait qu’à l’absence de Mory Kanté, un joueur qui est capable de casser les lignes et de stopper les balles aériennes afin de servir loyalement son attaque. Les Guinéens doivent s’en méfier de la perte de balle au milieu de terrain, cela pourra aider la bande de Lappé de relever le défi contre l’équipe malienne physiquement prête.
Mais, nous devons aussi compter sur la belle performance de certains joueurs comme Mohamed Lamine Soumah, Ismael Camara ou Alpha Oumar Sow, même si sont de petits gabarits, mais ils sont capables de créer la sensation permettant d’offrir une grande qualité de jeu remarquable dans l’entrejeu. Ce sont des armes qui inquiètent beaucoup l’adversaire parce que la technique et le rythme n’y manquent pas. Rapide avec ses qualités exceptionnelles dans l’accélération, les locaux guinéens peuvent obtenir le ticket de qualification vue la prestation de ces deux formations dans ce tournoi.
Ibrahima Sory Doumbouya, un libero libéré, intelligent et rapide, ayant toutes les qualités d’un athlète pour défendre son camp. Il sert de paravent à son portier et maitrise sans être inquiété. Doumbouya sait hypnotiser le ballon avant de le renvoyer dans le camp adverse.
En tout, la qualité ne manque pas telle que Morlaye Sylla, milieu relayeur, élu trois fois l’homme du match, le maestro local est un joueur possédant un jeu excellent. Avec sa taille moyenne, il s’est imposé une bonne vision à travers laquelle il offre des services à ses coéquipiers ou des passes décisives. Sylla est aussi capable d’aérer le jeu à partir de sa technique inventive, sa maitrise balles aux pieds.
Alpha Oumar Sow, milieu de terrain, ce garçon dont le centre de gravité est réduit, sème souvent la panique dans le camp adverse. Sow, petit par la taille, est un fou du cuir-rond. Alpha Oumar Sow est un footballeur complet qui a toujours dominé pendant de rudes épreuves. Son endurance et sa résistance, mais aussi sa vitesse couplée à la force de décollage, lui permettent de faire la différence.
Moussa Camara «Pinpin» est une valeur sure qui sait à quoi s’en tenir du coup. C’est pourquoi dans les fourrés, il prône la vigilance à tous les niveaux. Surnommé par ses fans ‘’l’aigle blanc’’ à cause de ses yeux de caracal et sait communiquer par communion avec ses défenseurs qui savent aussi négocier de vives pressions de l’adversaire. Son seul frein d’obstacle est qu’il ne négocie pas avec sa défense par manque de concentration dans l’aire de jeu.
Pour être au rendez-vous de la finale du dimanche, les Guinéens doivent être déterminés du début à la fin. Cela pourrait donner un coup de grâce pour obtenir le billet pour la finale de Douala.
Amara Touré