samedi, avril 20, 2024

Environnement : la forêt de Matoto, un lointain souvenir !

Conakry-Guinée : Les forêts classées de Dabompa et d’Entag dans la commune de Matoto dispose d’une aire environ de 250 000 hectares. Elle s’étendait à l’époque dans le Soumbouya (secteur Toguiron) et une forêt classée dite de Kaloum. Pour en parler de ce souvenir, Hadja Kadia Mara, directrice communale des Eaux et Forêt de Matoto, a accordé un entretien avec notre reporter.

Selon elle, la commune de Matoto serait fondée vers 1924 par M. Thierno Habitou Barry, qui était installé à Dixinn centre avec Almamy Mamadou Thiam, ex-chef de canton de l’époque.

Pour un rappel, M.Thierno Habitou Barry était un grand éleveur en ce temps. Il avait son troupeau qui pâturait sur le site de l’actuel cimetière de Cameroun. Sentant les possibilités de pâturage diminuées pour son troupeau de bétail, il se mit à la recherche d’un nouvel emplacement. Au cours de son déplacement vers l’Est, il s’est installé dans le quartier Matoto Kondeboudji, avant d’arriver au bord du marigot appelé Matoto à l’emplacement du l’actuel pont Kondeboudji, juste avant le marché de « Matoto » où il fut déplacer son bétail. A l’en croire, il s’est aussi installé au bord de ce marigot et depuis cette date, la localité porte le nom de Matoto.

En effet, il avait été créé ou classée le 18 Août 1944 avant les indépendances par l’arrêté N°2348/Service Eaux et  Forêt (SEF) du Gouverneur général de l’Afrique Occidentale Française (AOF), suivi d’un arrêté d’agrandissement N°3113/SEF du 23 Avril 1955. Elle avait une superficie initiale de 672 hectares, située entre le quartier d’Entag marché et Dabompa Plateau, dans la commune de Matoto.

Toujours selon notre interlocutrice, cette forêt avait comme objectif d’alimenter la population riveraine en eau douce (potable) en passant par la protection de leur bassin hydrologique et les têtes de sources. On pourrait dire qu’elle a  une superficie actuelle de 16,5 hectares (Entag : 8 ha et Dabompa : 8,5 ha) a fait savoir Mme Mara.

Compte tenu des occupations anarchiques par les riverains et le passage de la voirie 2×2, la situation des facteurs anthropiques qui influent sur l’intégrité des plantations urbaines sont fonction des types de menaces constatées telles que le dépôt des tas d’ordures avec incinération des ordures ménagères.

Mme Mara n’a pas manqué d’énumérer la création de la réduction de ce domaine si important pour le développement de cette forêt classée qui sont entre autres : la tentative de création des activités, notamment les cimetières, les marchés, les lycées (école publique), la station de carburant, les hôpitaux municipaux, les terrains de football etc…

Pour donner une bonne image à cette forêt classée, Hadja Kadia Mara souhaiterait faire la sécurisation de ces forêts  et procéder à l’enrichissement de l’intérieur de ladite forêt en plantant des arbres pour le bonheur des populations riveraines. Elle demande aux autorités de veiller à ce que les populations prennent à bras le corps l’importance de cette forêt en vue de renoncer à toutes pratiques néfastes à ces forêts. Parce que cette forêt contribue au bien-être de la population riveraine.

Amara Touré

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