Kankan-Guinée : L’école primaire du quartier Missiran, dans la commune urbaine de Kankan, est dans un état de dégradation très avancée. Les conditions d’études dans cette école sont apparentes à celles du moyen âge. Les élèves s’asseyent sur le sol pour recevoir les cours a constaté ce mardi 09 février 2021 notre correspondant basé dans la préfecture.
Pas de latrines, les toitures fissurées un peu partout, de la poussière dans toutes les salles de classe. Pire, les élèves se retrouvent à même le sol pour apprendre faute de tables-bancs. C’est l’image que ressort en ce XIe siècle, cet établissement scolaire public créé deux ans après les indépendances. Malgré son état de dégradation, cette école reçoit un effectif de plus de 1 700 élèves de nos jours.
En visitant cette école primaire, on a l’impression d’être dans un centre d’incarcération. C’est avec un courage de fer que Moussa condé, directeur de ladite école, tient le cap. Il décrit le calvaire de ses apprenants : « C’est une situation lamentable que vit nos élèves. Nous avions lancé assez d’appels de soutien, mais c’est en vain pour l’instant. Une association des jeunes de Missiran réunis au sein de « Missiran Bemmako » ont promis de nous appuyer dans ce sens, nous attendons vivement les bonnes volontés ».
Dans l’une des classes, notamment la 4ème Année, la situation est inacceptable. Dans cette salle, les derniers à venir à l’école attendent dehors décrit la maîtresse : « La capacité d’accueil de la salle est de cinquante, mais l’effectif actuellement est de 78 élèves, les enfants sont assis quatre par bancs et les derniers arrivants restent dehors car, il n’y a pas de places ».
Cette mauvaise situation de l’école primaire de Missiran est connue de tous les habitants du quartier. Pour jouer sa partition, Basabaty Sidibé, membre de l’association Missiran Bemmako et ses collègues, ont promis d’apporter leur contribution pour la rénovation de l’école. Il explique pourquoi sa structure compte accompagner l’école : « C’est après assez de réflexions que l’on a décidé d’appuyer la revalorisation de cette école. Aujourd’hui, on a appelé beaucoup d’anciens élèves de cette école, car c’est urgent ».
Il faut noter que nombreux sont ces parents d’élèves qui sont imprégnés de cette réalité, mais sont contraints de voir leurs enfants étudier dans cet état faute de moyens financiers.
Sékou CAMARA pour guineetime.com