Conakry-Guinée : Les sacs de riz stockés dans les magasine témoins des quartiers ont désormais une autre destination. Le système de ravitaillement dans les quartiers, initié par le gouvernement guinéen, est certes un moyen de soulager des familles déshéritées, désireuses d’avoir le sac de riz à moins prix.
Hélas ! C’est le contraire qui se passe. Nous pouvons dire qu’il n’y a pas une personne difficile à gérer comme le Guinéen ni même un pays difficile à gérer comme la Guinée.
Tous les jours, dès le petit matin, des jeunes et des femmes commerçantes se bousculent devant les magasins témoins. Chacun cherche à se mettre en rang pour pouvoir se procurer le sac de riz au prix de 200 000 fg. Les jeunes, quant à eux, cherchent à s’en procurer à ce prix de 200 000 FG pour servir les femmes commerçantes en y ajoutant un bénéfice ou un frais des efforts fournis pour l’acquisition. Il revient ensuite aux femmes d’aller revendre le sac de riz à deux cent trente-cinq (235 000 fg) aux commerçants détenteurs de magasins.
Comme l’on peut le comprendre, la présence de ces jeunes hommes et femmes influence négativement la vente du sac de riz aux magasins à prix normal. Puisque, les agents vendeurs, au lieu de chercher à satisfaire d’abord les acheteurs venus pour le riz à consommation directe, ils se mettent à vendre à ceux qui sont venus pour le commerce. Or, ces magasins initialement sont là pour soulager les familles, les pauvres citoyens ou familles à la recherche de nourritures et non pas les individus à la recherche du gain pour se remplir les poches ou se faire une fortune. Il revient à dire alors que ces pratiques malheureuses au lieu d’aider les citoyens, trahissent les objectifs des initiateurs de ces magasins témoins.
Il est grand temps pour les autorités de prendre des mesures nécessaires pour réglementer la vente du riz afin que les pauvres citoyens qui n’ont pas les moyens d’aller s’en procurer dans les magasins à 260000 FG ou 265 000 FG puissent bénéficier des avantages qu’offrent les magasins témoins. La seule façon d’atteindre l’idéal du gouvernement en lançant cette action dans les quartiers.
Amara Touré