Conakry-Guinée : Certains citoyens de Conakry dénoncent les méthodes de deux poids deux mesures dans les opérations de déguerpissements des emprises de la voirie publique. Ils disent constater que certains bâtiments sont privilégiés par rapport à d’autres.
Sur la remarque, le Ministre de la ville et de l’aménagement du territoire, Ibrahima Kourouma, a apporté des précisions ce lundi 22 février 2021 lors de la conférence de presse conjointe qu’il a animée avec ses homologues de la Décentralisation et celui de l’Anseignement supérieur et de la recherche scientifique. Dr Ibrahima Kourouma est revenu sur le cas des lieux de cultes et des écoles, mais aussi des hôtels précisément le sur le cas particulier de Hôtel Palm Camayenne’ qui ont dépassé leurs limites requis. « Il n’y a pas de particularité même les pharmacies pratiquement celles qui ont débordé de leur concession pour faire des points d’installation ont été dégagées. C’est vrai pour les mosquées, on les a pas touchées, mais toutes les clôtures des mosquées qui sont concernées, nous avons mis les croix et nous allons demander qu’elles soient dégagées. C’est la même chose pour les écoles, vous verrez plusieurs écoles qui ont été marquées et qui n’ont pas été cassées. C’est parce que tout simplement les élèves sont en situation de classe. Quand vous casser la clôture d’une école, vous mettez les enfants dans la rue. On ne peut pas mettre les enfants dans la rue, on préfère attendre, garder le marquage et sélectionner l’école et demander à l’école pendant les vacances de se mettre à jour. C’est-à-dire de reculer son mur. S’ils ne le font pas, le délai passé, nous allons venir nous-mêmes pour démolir parce qu’en ce moment les enfants seront en vacances », précise-t-il.
D’autres citoyens ont fait la même remarque élégamment du côté de hôtel Camayenne où la croix a été mise sur le mur, mais n’a pas été cassé contrairement à d’autres habitations qui n’ont pas été épargnées. Pour le Ministre, l’hôtel Camayenne est sur la même longueur d’onde que les écoles, c’est-à-dire qui ont des caractères spécifiques. « Si vous casser la clôture d’un hôtel sans prévenir les responsables pour leurs dire qu’ils ont un dépassement, vous dénaturer cet hôtel », dit-il avant d’ajouter : « Imaginer qu’on casse les clôtures de l’hôtel Camayenne aujourd’hui, nous démolissons complètement pendant combien de jours vont-ils refaire le mur ? Il faut qu’on entre en contact avec les responsables pour leur signifier ce qui se passe et leur demander de faire un recul au moment venu pour que nous puissions casser. Il ne faut pas que les gens pensent qu’il y a des gens qui sont des privilégiés, non, il n’y a pas de privilégiés », rassure Ibrahima Kourouma.
Moïse Rama Fils