Conakry-Guinée : En prélude à la Journée internationale des droits de la femme, le Laboratoire d’innovation sociale (LABIS) en collaboration avec Aide et action a organisé ce vendredi 05 mars une journée de partage d’expériences avec des femmes modèles à la maison des jeunes de Cobayah. Cette activité a réunie plusieurs jeunes filles de différents profils qui ont bénéficiées de ce coaching.
Objectif ? Motiver les jeunes femmes qui viennent du LABIS et qui ne sont pas encore autonomes.
Mme Diariatou Diallo, chargée de mission et engagement citoyen du projet compétence pour demain, a expliqué : «C’est pour qu’elles sachent que dans l’un ou dans l’autre camp, il y a un parcours et qu’il y a des gens qui ont des expériences là-dessus. Donc il y a des difficultés, mais des difficultés qu’elles peuvent naturellement surmonter. Raison pour laquelle nous, en tant que LABIS, avons initié cette activité et notre motivation, c’est de dire aux jeunes filles de ne pas être passive, c’est d’entreprendre, proposer des initiatives, aller dans l’action pour en tout cas participer, non pas seulement pour participer, mais c’est aussi pour elles. Parce que vous avez vu les parcours d’expériences que nous avons écoutés ici, il y a des femmes qui se démarquent dans l’engagement citoyen, mais aussi dans l’entreprenariat ».
Engagée depuis sept ans dans l’action citoyenne, Fatoumata Diaraye Bah, présidente de l’ONG Women Hope Guinée et panéliste, est revenue sur ses motivations à participer à cette journée. « Nous sommes au mois de mars, mois des droits des femmes. Chaque année est célébré le 8 mars notamment un mois dans lequel il faut initier des actions, des initiatives allant dans le sens de protéger et de promouvoir les droits des jeunes filles et des femmes de façon générale. C’est partout à travers le monde parce que la journée a été proclamée par les Nations Unies et dans chaque pays il y a des organisations qui se battent par-ci par-là pour mettre en œuvre des actions allant dans le sens de protéger et promouvoir les droits des femmes. Donc, je suis motivée durant tout ce mois à faire des activités allant dans ce sens pour atteindre les objectifs visés. C’est l’occasion donc de marquer une pause et de voir depuis 1979 jusqu’ici ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Quelles sont les solutions et c’est quoi les perspectives pour mettre en avant les droits des femmes », dit-elle en précisant que la journée du 8 mars n’est pas célébrée en faisant du mamaya. Pour elle, au lieu de chanter et danser, il faut plutôt mener des actions concrètes vis à vis de ces jeunes filles.
Après deux heures d’échanges et de partages d’expériences au tour leurs parcours professionnels, les participantes s’en réjouissent.
« J’ai été beaucoup impressionné par leurs parcours et leurs aventures. Au cours de nos échanges, j’ai appris la confiance en soi, mais aussi l’expérience parce que j’ai toujours été à la recherche de l’expérience. J’ai également appris le respect de mon engagement, donc je pense que je ne vais pas faire comme elles, mais plus qu’elles. Au sortir de cette activité, je compte partager cette expérience avec les autres filles qu’elles soient lettrés ou pas », a promis Fatou Damba.
Mabinty Camara, cette autre participante et danseuse de profession, salue également l’initiative et promet de tirer de bonne conclusion.
Le LABIS englobe beaucoup d’aspect de soutien et d’accompagnement aux jeunes, notamment des ateliers de formation, souligne la chargée de mission et engagement citoyen du projet compétence pour demain.
La séance d’activité a pris fin par des encouragement et remerciements.
Aïssatou Alhassane Diallo