Conakry-Guinée : Le mois est dédié à la couche féminine dans le cadre de son émancipation et de son droit. Cette célébration du mois de la femme intervient en Guinée au moment où le pays est confronté à une profonde crise sanitaire dû à la pandémie du Coronavirus et à l’épidémie d’Ebola. Selon les statistiques fournies par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), la couche féminine est la plus impactée par ces deux maladies qui frappent le pays.
Selon Dr Sory Condé, en charge des Études au département Surveillance à l’ANSS, sur huit (8) décès liés à Ébola, quatre(4) sont des femmes et en termes de Covid-19, 12% des décès sont des femmes. « Si nous regardons de près la part des femmes, on se rend compte que nous avons enregistrés huit (8) décès à part les quatre (4) personnes décédées avant parmi celle qui ont été testées au laboratoire et qui se sont révélés positifs, il y a quatre (4) décès qui sont enregistrés. Donc, le total des décès fait huit (8) et nous remarquons que sur le grand groupe des dix-huit (18), nous avons une parité. C’est-à-dire le nombre de femmes est égal au nombre d’hommes dans l’ensemble. Pareille également pour le nombre de décès. Concernant Ébola, nous avons deux décès parmi les trois (3) femmes. En ce qui concerne la Covid-19, nous sommes à ce jour, 16 825 cas confirmés dont les femmes représentent 33%. Les personnes déclarées guéries sont un peu plus de 15 000 et les femmes représentent 35% de ces personnes guéries. Concernant les décès, les femmes résistent plus que les hommes. Là nous n’avons que 12% de sexe féminin parmi les décès dû au Covid-19 contre 88% de sexe masculin », dresse-t-il.
Parlant de cette hausse au niveau de la couche féminine, ce médecin explique par le fait que ce sont les femmes qui sont au cœur de tous les événements (mariage, baptême, funérailles…) en plus d’être les plus nombreuses.
Moïse Rama Fils