Conakry, Guinée : Une centaine de femmes employées de la société internationale Cashew holding, première usine de transformation de noix de cajou en Guinée, a fait un sit-in ce mercredi 10 mars au matin devant le Palais Présidentiel.
Ces femmes disent être venues plaider leur cause auprès du Président Condé dans le but d’obtenir à la banque nigériane UBA un prêt d’un valeur de 20 millions de dollars américains. Ce prêt contracté visait à faire tourner ladite ‘usine située à Kagbèlen village dans la préfecture de Dubréka qui a été fermée par la suite pour défaut de remboursement de son prêt.
Selon les explications de leur porte-parole, Salmana bée Ourimana , par ailleurs représentante de la société internationale Cashew holding, elles sont passées par plusieurs voies dans le but de trouver une solution pacifique au contentieux qui les lient avec ladite banque, mais jusque-là sans suite.
« Nous sommes allés voir le Ministre de l’industrie Tibou Kamara pour qu’il nous aide. Je l’avais présenté tous les dossiers que j’ai en main. Il nous a aidé en dressant un courrier à la banque, mais jusqu’à présent il n’y a pas eu de suite. La banque refuse toute négociation avec la société internationale chashew holding>> explique-t-elle.
« Nous sommes là aujourd’hui parce que nous voulons voir le père de la nation, le président Alpha Condé, il nous vient en aide, qu’il vient essuyer les larmes aux yeux des femmes souffrent car la société a recrutée plus de 400 femmes(…) Nous sommes venues le voir pour qu’il puisse voir le directeur de banque UBA afin qu’il nous laisse travailler. La banque refuse catégoriquement toute négociation avec nous>> souligne Salmana bée Ourimana.

« C’est vrai auparavant, nous fait un prêt à la banque UBA d’une valeur de 20 millions de dollars. Mais, elle( la banque) ne nous laisse même pas le temps de rembourser. La banque est venue saisir l’usine. Comment nous pouvons rembourser avec cette situation? Nous sommes prêtes à rembourser, prêtes à toute négociation, mais la banque ne veut pas hélas! >> s’est-elle justifiée.
Derrière cette attitude de la banque, pense-t-elle, une volonté manifeste se cache.
Ces femmes en colère devant le Palais Présidentiel disent avoir des preuves que la banque incriminée veut vendre l’usine en question à l’opérateur économique « sans loi », ce qui expliquerait selon elles ce refus de toute négociation.
« Il y’a un certain M. Diallo qui travaille à la banque UBA qui mélange les choses, il veut vendre notre société à un certain monsieur appelé « sans loi ». Et nous nous n’allons pas accepter cela>> accuse-t-elle.
A noter que dans la foulée de la manifestation empêchée par les agents de la CMIS 20, notre interlocutrice a été arrêtée et conduite selon ses collaboratrices à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ).
Moïse Rama Fils