Conakry-Guinée : Certes les motos-taxis ont une importance capitale dans la circulation routière due à sa rapidité et de par sa capacité à éviter les embouteillages et autres difficultés liées à la circulation. Mais, ces engins à deux roues représentent également un danger potentiel dans la circulation si bien entendu, il n’est pas conduit par une personne responsable.
Pour être au bain de cette situation, il suffit de faire un tour dans le grand Conakry, de Kaloum à Coyah en passant par Matam, Dixinn, Ratoma, Matoto, Dubréka et dans les villes de notre pays. Dans ces endroits, les taxis-motos, bien vrais qu’ils apportent un plus au déplacement des personnes et de leurs biens d’un point à un autre, mais causent d’énormes ennuis non seulement aux clients, mais aussi aux conducteurs de véhicules surtout les gros porteurs. Ce qui, de facto, est source de plusieurs cas d’accidents graves parfois mortels. Ce qui fait des motos-taxis un moyen de transport à haut risque.
De nos jours pour joindre l’utile à l’agréable, beaucoup de jeunes, souvent des diplômés, se livrent dans cette activité qui est devenue une véritable source de revenus. La particularité de cette pratique est qu’il y ait une floraison rapide de ces engins par endroit dans le pays.
A Conakry, ces engins causent parfois des dégâts en matière de conduite, mais aussi liée à leur instrumentalisation en période électorale d’où la nécessité de réglementer le secteur.
Pour satisfaire leurs besoins vitaux, certains ont des difficultés à trouver du travail contraint de faire recours à la pratique de taxi-moto. A l’image de certaines personnes s’adossent à cela pour joindre les deux bouts.
Certaines personnes pratiquant ce travail affirment qu’ils n’ont pas d’autres choix. Ibrahima Sylla, étudiant de son état, a indiqué : « Chaque fois, quand je n’ai pas cours, ces instants me donnent l’occasion pour sortir me débrouiller et tirer profit. Actuellement, les motos-taxis sont devenues une opportunité économique pour moi afin de subvenir à mes besoins. C’est pourquoi tendre la main aux tuteurs sont parfois réduits grâce à cette débrouillardise ».
Sory Diané, diplômé en Sociologie depuis 2014, a jeté son dévolu sur le métier de taxi-moto pour ne pas rester les bras croisés. Une manière pour lui de se prendre en charge en attendant l’obtention d’un boulot décent. Il ne veut pas perdre le temps. « Je ne veux pas rester les bras croisés et de continuer d’attendre sans espoir. C’est pour cette raison que j’ai jugé utile de commencer cette activité pour subvenir à mes besoins en attendant l’acquisition d’un boulot », dit-il.
Amara Touré