Conakry-Guinée : Les cartes de presse professionnelle seront officiellement délivrées aux ayants droit le 3 mai prochain à l’ occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. L’annonce a été faite par le Président de la Haute Autorité de la Communication le mercredi 7 avril à Conakry.
Boubacar Yacine Diallo regrette par contre des cas de fraudes au niveau de plusieurs documents fournis par les postulants. La commission en charge de cette opération se charge déjà de les décanter de façon minutieuse. « L’arme que la loi nous a donnée, c’est la carte de journaliste professionnelle. Je voudrais vous dire que la commission dirigée par Amadou Touré, Président de la commission d’enrôlement, travaille d’arrache-pied pour regarder de près les dossiers qui ont été enrôlés. Il y aura des journalistes qui auront leur carte et d’autres qui ne l’auront pas. Ceux qui ne l’auront pas, c’est qu’on ne les reconnaît pas la qualité de journalistes. Ici, tout le monde est arrivé dans la profession par effraction et généralement ceux qui ont échoué ailleurs. Parfois, ils bénéficient de complicité à des niveaux insoupçonnés et la Haute Autorité de la Communication a instruit à la commission d’être juste mais exigeant. Parce que d’après ce qu’on me dit, il y a encore beaucoup de faux dossiers qui ont bénéficié de complicité et leurs auteurs ont été enrôlés. Mais, il a été souvent dit et répété qu’enrôler ne signifie pas qu’on a déjà la carte », précise M. Diallo.
Poursuivant, le Président de la HAC a tenu à faire une précision sur cette opération. Si certains parlent d’une opération qui vise également les organes de presse, il souligne que ce n’est pas du tout le cas. « J’entends souvent dire que la HAC veut assainir les organes de presse, non ! L’opération d’assainissement qui est en cours ne concerne que les journalistes. Nous voulons à partir de ce que la loi a fixé reconnaître la qualité à ceux qui l’ont. Donc, cette opération ne vise pas des organes de presse qu’ils aient des sièges ou pas sauf que nous avons demandé à ce que l’enrôlement se fasse au siège des organes et il se trouve qu’il y a des organes qui n’ont pas de sièges. Je voudrais dire ici que nous ne ferons pas ce phénomène, celui-ci relève des associations de presse. Donc que personne n’aille dire à quiconque que notre opération vise à soustraire des organes par exemple de la subvention. Je l’entends, mais ce n’est pas nos préoccupations, la subvention est uniquement repartie par les associations dans leurs catégories respectives et nous ne ferons que valider cela », a clarifié le Président de la HAC.
Moïse Rama Fils