Conakry, Guinée : C’est une bonne nouvelle pour le monde de la presse guinéenne, le journaliste sportif Ibrahima Sadjo Bah va passer en famille la fête de korité.
Il a été libéré dans la journée de ce mardi 11 mai 2021. Ceci grâce à l’implication du ministre de la justice Mory Doumbouya qui a été saisi par les associations de presse.
C’est un Ibrahima Sadjo Bah très ému qui est sorti de la maison centrale après plusieurs semaines de détention. Larmes aux yeux, le journaliste sportif remercie son pool d’avocat et ses confrères journalistes qui se sont battus pour sa libération.
« Je rends grâce à Dieu pour m’avoir offert cette journée de libération après beaucoup de mois de bataille judiciaire. Je profite de l’occasion de remercier tous les confrères, tous ceux qui ont œuvré pour tirer la sonnette d’alarme afin d’obtenir le grand jour qui est celui d’aujourd’hui. Je remercie les avocats qui, contre vents et marées, ont guerroyé, ils ont œuvré en fonction du droit pour ne pas que je vienne en prison mais je suis venu. Ce qui est fait pour moi c’est mémorable ! Voir les associations de presse, tous les journalistes venir devant la maison centrale de Conakry pour qu’on vive ensemble ma libération, vraiment c’est une grandeur je remercie tout le monde>> affirme Ibrahima Sadio Bah.
Le président de l’URTELGUI Aboubacar Camara parle de l’implication du ministre de la justice qui a abouti à la libération du journaliste Ibrahima Sadjo Bah.
« Nous avions été voir le ministre, l’expliquer la situation, mais j’avoue que dans toutes nos démarches, on ne l’avait pas saisi de ce dossier. Ce n’est qu’il y a trois jours effectivement qu’on a décidé de l’en parler quoique la condamnation était là. Et aussitôt la procédure a été très accéléré pour que nous puissions avoir ce résultat>> a-t-il souligné.
Maitre Salif Béavogui, l’avocat de notre confrère promet de se battre pour blanchir le casier judiciaire de son client.
« On va se battre pour que son casier judiciaire soit vierge parce qu’on ne peut pas laisser une condamnation comme ça » affirme maître Béa avant d’ajouter que son client reste libre et la procédure se poursuit, ce qu’il souhaite pour tout le monde .
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Le Président de l’URTELGUI déplore que les journalistes soient emprisonnés pour leurs opinions. Selon Aboubacar Camara, le cas du doyen Amadou Djouldé Diallo a été également mis sur la table du ministre de la justice qui promet de s’impliquer une fois que le verdict sera rendu.