Le Liberia et la Guinée ont relancé le dialogue pour l’utilisation des infrastructures ferroviaires devant permettre d’expédier certains produits miniers de la Guinée par le Liberia.
L’accord sur le corridor ferroviaire entre les deux pays va faciliter non seulement la circulation des personnes, des produits agricoles mais aussi permettre que les ressources naturelles de la Guinée puissent être transportées par des installations ferroviaires et maritimes du Liberia.
Le compromis a été obtenu la semaine dernière à la suite de la conférence intergouvernementale de trois jours (9, 10 et 11 juin 2021) entre des officiels de la Guinée et du Libéria à Monrovia. La réalisation du projet devra apporter des avantages économiques aux deux pays voisins, notamment la création d’emplois et le développement des infrastructures de transport.
Les participants à la conférence ont évalué les progrès qui ont été accomplis jusqu’à présent, y compris la ratification de l’Accord de mise en œuvre par le Libéria ; l’avancement de la procédure administrative d’octroi de droits d’accès pour les projets miniers guinéens éligibles aux infrastructures existantes au Libéria et la mise en place du Secrétariat technique du Comité de suivi.
Coût du projet
Le gouvernement libérien devra bénéficier d’un engagement bilatéral pour le développement du corridor ferroviaire en vue de faciliter le transport des produits miniers guinéens via l’infrastructure portuaire du Libéria.
La mine est située à environ 800 km de Conakry la capitale de la Guinée et à 26 km de la voie ferrée existante de Tokadeh au Libéria. Le coût du développement de la mine et de la construction de la ligne de chemin de fer, qui traversera une forêt tropicale vierge a été estimé à près de 20 milliards de dollars US.
Réactions et engagement pour l’accord
Pour le ministre libérien des Affaires étrangères, Dee-Maxwell Saah Kemayah, c’est un accord qui rentre dans le cadre de la coopération bilatérale. L’acheminement des minerais de la Guinée vers le port de Boukana, au Libéria est bénéfique pour les populations des deux pays ».
Pour sa part, le ministre guinéen des Affaires étrangères, Ibrahima Kalil Kaba a rappelé que la mise en œuvre de l’accord a « été signé entre nos deux chefs d’Etat pour le transport de certains produits miniers à travers le territoire libérien… ».
L’accord représente un cadre juridique, institutionnel et opérationnel entre les deux pays et vise à sécuriser l’utilisation des infrastructures et ou des services de transport actuels et futurs au Libéria par les opérateurs miniers guinéens. Il facilite également l’importation en Guinée par les opérateurs miniers de biens utilisés pour les projets miniers en Guinée.
Selon l’agence libérienne de presse, LINA, le Libéria s’est engagé à mettre en œuvre les termes et conditions du projet de corridor ferroviaire Guinée-Libéria destiné à assurer le transport et l’exportation du minerai de fer de Guinée via le port libérien. Les deux pays ont exprimé la volonté du Comité de suivi d’« examiner attentivement » toute proposition qui contribuera à faire avancer le projet.
Le projet du corridor de chemin de fer entre le Liberia et la Guinée est un projet de près de 40 ans que les deux pays s’évertuent à réveiller. Il s’inscrit dans le cadre de l’intégration des pays membres de la Mano River.
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