jeudi, avril 25, 2024

Examens Nationaux 2021 : «Nous n’avons pas assez de souci pour respecter les instructions du Chef de l’Etat» (MENA)

Conakry-Guinée : Suite à l’instruction du président de la république par rapport à la tenue rapide des examens de fin d’année, ce mercredi 30 juin 2021, notre reporter est allé à la rencontre du responsable de communication du MENA, Mamadi Sidiki Camara, afin d’en savoir comment le département a accueilli cette nouvelle.

Nous en avons profité pour parler de plusieurs sujets au tour du système éducatif notamment l’affaire des 85 milliards de francs guinéens que le Chef d’Etat Pr Alpha Condé a octroyé aux parents d’élèves pour la confection des tables bancs, les critères de choix des surveillants, correcteurs et autres.

A l’entame le chargé de communication a d’abord rappelé la position du ministère face la tenue rapide des examens qu’à solliciter le Président de  la république. «L’instruction du chef de l’Etat à travers le Conseil des ministres dernier a été reçu à bras ouverts par le MENA. Je rappelle que cette instruction vient à un moment où on était déjà dans la dynamique des préparatifs des examens nationaux. Nous, à notre niveau, chaque année deux mois après le démarrage de l’année scolaire, on commence à préparer les examens. Ce qu’il faut saluer au compte de cette année, c’est que l’année n’a connu pratiquement pas de troubles ni d’ordre politique, syndical et social. Cela a été un avantage parce qu’au moment où je vous parle avant même que le président ne donne les instructions lors du Conseil des ministres au MENA d’organiser les examens au mois de juillet la plus part des programmes étaient en phase d’exécution. Si vous parcourez aujourd’hui dans l’ensemble du territoire, vous trouverez que les 80 ou 90% des enseignants sont presque à la fin de leurs programmes pour le compte de l’année. Ce qui est déjà un atout pour nous d’organiser ses examens sans risque. Egalement au moment où les instructions du président de la République nous y parvenaient, on avait déjà aussi bouclé la liste de tous les candidats sur l’ensemble du territoire national. Donc, tout ce qu’il avait à faire comme travail sur ces listes comme toilettage était déjà fait, on a une idée de l’ensemble du nombre des candidats et ces listes ont été accompagnées par des codes de prises de photos. Sauf quelques-unes de dernières minutes ont fini de faire leurs prises de photos et elles sont aussi récupérées, scannées et mises à leur compte dans la base de données. Voilà des facteurs importants dans les préparatifs d’un examen et ceux qui doivent aussi  travailler sur les sujets sont parallèlement en train de travailler, ceux qui doivent travailler sur l’identification des centres d’examens étaient en train de travailler parallèlement, nous sommes déjà sur les dernières dispositions et ça c’est d’ordres techniques. Nous sommes en train de  les prendre c’est-à-dire la commande des matériels qui doivent rentrer dans l’organisation de ces examens. Il faut trouver un moyen de les acheminer sur l’ensemble des centres d’examens. Nous allons multiplier les efforts pour que tout cela est lieu dans le délai requis tels que demandé par le Chef de l’Etat et le gouvernement pour que nous puissions être capable d’organiser ces trois examens nationaux à notre niveau sur l’ensemble du territoire national. Donc à ce stade, nous pensons que nous n’avons pas assez de souci pour respecter à la lettre les instructions du Chef de l’Etat», a rassuré Mamadi Sidiki Camara, responsable de communication du MENA.

Parlant des critères de choix des surveillants et des correcteurs qui suscitent assez de rumeurs, il a dit : «Le choix des surveillants, c’est depuis la base parce que nous nous ne pouvons pas être ici à Conakry et connaître les enseignants qui ont la bonne moralité. Donc, nous sommes représentés à tous les niveaux dans le pays, nous demandons toujours nos structures à la base de nous remonter la liste des enseignants qui répondent aux critères. Les critères qu’on leur envoie tels que : un enseignant qui surveille le bac ne soit pas un enseignant du lycée, il peut être un enseignant du primaire ou du collège. Donc, c’est inversement ça doit se faire pour éviter les possibilités de contacts entre eux parce qu’ils passent l’année ensemble il y a le sentimentalisme qui conduit à la légèreté. Donc nous avons des principes que nous exigeons, nous demandons de tenir compte de ces princes pour nous remonter une liste de surveillants et de correcteurs. Par exemple, pour la correction du bac, il faut qu’il soit enseignant de la terminale et qu’il soit enseignant de cette matière. C’est valable pour les autres examens également. Ce sont ces DPE, DCE qui nous remontent ces listes-là. Une fois que ces listes sont reçues, nous vérifions et nous avons la méthode à travers une inspection de nos inspecteurs qui sont partout. En plus, nous avons une base de données de tous les enseignants. Par exemple, ils vont sur le terrain avec le nom d’un professeur pour aller voir si vraiment il est en situation de classe et quelle est la matière qu’il dispense».

A la demande de savoir quelles sont les différentes réformes que le ministre de l »Education nationale et l’alphabétisation a engagé,  M. Camara  n’a pas manqué de qualificatifs face aux différentes démarches du patron de l’Education avant de citer quelques prouesses : «Le premier acte qu’il a posé et qui passe peut être inaperçu, c’est le diagnostic du système éducatif. Cela veut dire quoi ? C’est partir à la recherche de qu’est-ce qui ne va pas ? Ce qui va ? Voilà ce qui a été le premier stade de son travail qu’il a fait minutieusement avec son équipe technique. Le premier acquis ou le résultat de ce travail a permis à Bano de détecter d’aujourd’hui où se trouve le mal et il s’est engagé à ce que ce mal soit corriger et dans ce diagnostic, il a tiré une leçon et trouver le plus grand mal profond du système éducatif qui se trouve au sein même des ressources humaines du MENA. Pour lui, s’il y a un défi à relever au-delà du défi de construction, des déroulements des cours dans les salles de classes, il faut d’abord se tourner vers le défi de la formation des ressources humaines. Donc, son cheval de bataille, c’est la formation d’abord des ressources humaines, il y a des milliers d’enseignants qui sont engagés dans le processus de formation, il est allé à la recherche des partenaires partout dans les ambassades et autres pour que des bourses soient octroyés aux enseignants, aux cadres du MENA pour les spécialiser afin qu’ils puissent apporter dans l’émancipation et la qualification du département MENA. Il a réussi débloqué 40 bourses de formations dans des spécialités différentes. Ceux qui s’apprêtent à aller faire des formations-là parallèlement des enseignants dans des disciplines comme la mathématique et le français, plus d’un millier ont été déjà testés et sélectionnés ceux-ci aussi vont servir de base. Ils vont être formateurs des formateurs, mais eux ils seront certifiés et les copies sont corrigées pratiquement à l’étranger pour éviter les risques de complicité. Donc, il est en train de déployer toutes ses forces pour que le personnel enseignant soit d’abord formé après le reste des problèmes sera résolu au fur et à mesure. Il a aussi comme projet de se lancer la construction des écoles qui ont des cycles incomplets c’est à dire les écoles où il y a par exemple les classes du primaire incomplet, c’est-à-dire de la 1ère  année jusqu’à la 3ème  année. Donc, ces élèves sont encore obligés de changer, aller ailleurs pour poursuivre, mais pour l’instant les yeux sont rivés sur la formation des ressources humaines, la qualification des ressources humaines».

Évoquant l’affaire des 85 Milliards de FG que le chef de l’Etat guinéen Pr Alpha Condé a accordé il y a peu de temps au département de l’éducation pour la confection des tables bancs qui continue a suscité assez de rumeurs au sein de l’opinion public également dans les médias, il a saisi l’occasion pour éclaircir la lanterne des uns et des autres face à cette situation. «Le montant de 85 milliards de fg que le chef d’Etat a accordé au MENA, il faut comprendre qu’il s’agit d’un don et ce don a été obtenu grâce à une demande que le ministre Bano a faite auprès du président de la République pour qu’il aide les parents d’élèves et élèves à avoir des tables bancs. Parce que nous avons des problèmes liés aux tables-bancs des écoles. Le président de la République n’a pas tardé, il a répondu favorablement et il a annoncé que dans son budget de souveraineté, il a enlève 85 milliards de FG pour donner aux écoles pour que les élèves puissent s’assoir sur des bancs sans que les parents ne soient chargés des frais. C’est effectivement une réalité, nous avons reçu l’annonce, mais il faut aussi préciser que depuis le montant a été annoncé, ça a été un plaisir et j’en profite pour remercier le Chef de l’Etat pour ce geste magnanime à l’endroit du système éducatif. Mais il faut préciser que ce montant, aucun franc de cet montant, n’est encore mis à la disposition du département de l’Education. C’est là où les gens font confusion parce que l’annonce de ce montant, certains ont pensé que le lendemain, les 85 milliards ont été transférés dans le coffre-fort du MENA et que le ministre Bano et ses collaborateurs sont libres d’en faire ce qu’ils veulent. Je crois que c’est une erreur de lecture, il faut comprendre que le montant se trouve encore au niveau du trésor public et quand la disponibilité sera là parce qu’il y a des procédures et formalités qu’il faut suivre. Quand on finira de les remplir, le montant sera disponible et dès que le montant sera à la disposition, on va aussi tenir de l’opinion publique au courant. Comment nous comptons dépenser cet montant pour faire doter toutes les écoles de la Guinée de ces tables-bancs parce que c’est un don du Chef de l’Etat», a-t-il éclairci le chargé de Com du MENA.

Organiser des examens transparents sans fraudes et fiables, c’est la dynamique dans laquelle s »inscrit les cadres du département. Même s’il est vrai que l’organisation de ces examens vont aussi avec ces fraudes partout dans le monde, mais il promet que qu’ils useront de tous les moyens  pour empêcher ces fraudes.

Saraf Dine Condé

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