Conakry-Guinée : Le gouvernement guinéen a, dans un communiqué rendu publique sur les ondes des médias d’état, invité les citoyens à éviter la consommation de la viande importée communément appelée dindon.
Cette viande serait impropre à la consommation. Après ce communiqué, le président de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée s’est réjoui de cette initiative. M’Bani Sidibé invite également l’ensemble des consommateurs à la prudence. «Notre réaction s’inscrit dans le même cadre d’idée que le gouvernement, nous ne pourrons que pour le moment dire à l’ensemble des consommateurs de respecter cette mesure en s’abstenant de consommer cette viande et en faisant une communication porte à porte. Il faudrait que tout le monde s’implique dans la communication parce que la santé du consommateur se trouve dans son assiette. C’est l’occasion pour nous d’interpeler le Premier ministre à inscrire son gouvernement dans le cadre du contrôle des aliments. Vous savez ces viandes-là viennent d’un autre pays, ça passe par la douane c’est-à-dire le port. Donc, tous les corps de contrôle que ça soit l’Office national de contrôle de qualité, le ministère de l’Elevage doivent jouer un rôle. Il faut rappeler que tout ce qui est d’origine animale, c’est le ministère qui est appelé à certifier. Donc, interpeler aussi l’Office national de contrôle de qualité à s’impliquer. Cela démontre que le corps de contrôle ne fonctionne pas chez nous. Si on avait bien analysé et bien contrôlé, on ne serait pas devant cette situation. Il a fallu un système d’alerte dont la Guinée est membre de l’Union européenne que la Guinée a pu protéger», affirme M’Bani Sidibé.
Le président de l’union pour la défense des consommateurs de Guinée déplore la démarche du ministère du Commerce avant de promettre de poursuivre la sensibilisation des citoyens. «Les enquêtes sur le terrain sont révoltants. Aujourd’hui, le ministère du Commerce doit identifier d’abord les importateurs et connaitre combien de tonnes de dinde ont été emportées dans notre pays ? Mais c’est trop malheureux parce que si vous regardez les dates mentionnées dans le communiqué, c’est grave. Parce que c’est mi-juin que le ministère a été alerté et depuis ils n’ont pas pu retirer le stock. Ils n’ont pas pu arrêter le stock. Nous avons appelé dans toutes les préfectures de faire les communications porte-à-porte selon leurs moyens. Tout le monde doit informer son entourage», explique-t-il.
Oumar Camara