Conakry-Guinée : Les passagers en route pour l’intérieur du pays commencent à payer les frais de la hausse du prix des produits pétroliers dans le pays. A la gare routière de Madian, certains conducteurs ont immédiatement répercuté cette hausse sur le transport des personnes et des biens.
Un acte que déplore El hadj Oumar, un passager pour la préfecture de Kouroussa, rencontré à un point de départ. «Le transport avant était à 150 000 francs dans les minibus, mais ce matin, on m’a dit de payer 180 000 francs. C’est trop cher, on s’achemine vers 200 000 francs sans doute dans cette situation et l’État n’intervient pas, on est fatigué», se lamente-t-il.
Contrairement à Oumar, ce jeune étudiant fraîchement rentré au pays comprend cette hausse du prix des produits pétroliers. Il argue par la situation internationale : «Je pense que c’est tout à fait normal parce que le monde évolue. C’est vrai que ça dérange plusieurs personnes qui vivent en dessous de la moyenne. Le fait d’augmenter dérange déjà, mais ça fait avancer le pays d’un côté si le gouvernement gère bien l’argent. C’est comme ça, il faut s’attendre aussi car dans quelques années, les prix peuvent encore augmenter à cause de la pandémie» souligne Amadou Camara.
Quand à Tokpa Haba et M’mah Sylla, ils ont des colis a envoyé sur Kindia, l’impact de la hausse se fait sentir si le transport reste à 50.000 francs. «Mes colis que j’ai l’habitude de transporter vers Kindia à 35 000 francs, aujourd’hui on me dit de payer 60 000 francs, cela fait le double de ce que j’avais l’habitude de payer», révèle-t-il.
«Nous, on n’a pas d’argent. Pour aller à Kindia, on te demande 50 000 francs et si tu as des petits bagages, on te dit de rajouter 10 000 à 15.000 francs sur ton transport», s’est-elle plainte.
Cette augmentation engendre dans la plupart des gares routières des polémiques entre passagers et chauffeurs.
Moïse Rama Fils