vendredi, avril 19, 2024

Bitumage des routes en Guinée : la société allemande «International Trading Group» et ses experts en visite de terrain sur le tronçon Conakry-Dubréka

Conakry-Guinée : Présente sur le sol guinéen depuis six mois seulement, la société allemande «International Trading Group» s’engage à accompagner l’Etat guinéen dans le développement rapide et solide des infrastructures de transport et particulièrement de routes. Ce vendredi 20 août, pour toucher du doigt le niveau de dégradation de nos routes bitumées, son PDG et ses experts ont effectué une visite de terrain sur le tronçon Conakry-Dubréka. Un échantillon suffisant pour avoir une idée sur la qualité de construction de nos routes bitumées.

Le constat est alarmant. C’est une route est impraticable, complètement défoncée où la mauvaise exécution des travaux crève les yeux. (Photos ci-dessous)

Par endroit, l’on se demande s’il y a eu un jour une couche de bitume sur la route. (Photos ci-dessous)

M. Ralf Kramer, PDG de International Trading Group, ne cache pas ses sentiments : «Nous constatons que les routes n’ont pas été faites de façon professionnelle, de façon à durée importante. On sent que c’est très amateur ce qui a été fait comme travail. C’est comme si on avait mis du granit, on a fait passer un compacteur, puis on a mis le bitume pour que ça présente quelque chose de jolie, mais le fond ou le sous-bassement qui n’a pas été fait. L’étanchéité du travail n’a pas réussi, raison pour laquelle quand il pleut un peu, l’eau s’empare de l’interne et à partir du bas, elle dégrade avec le poids des camions là-dessus. C’est ce qui accélère la dégradation des bitumes». (Photo ci-dessous)

Son entreprise veut apporter son expertise au gouvernement guinéen pour remédier à cela. Après cette visite du tronçon Kagbèlen-Km5 (préfecture de Dubréka), comme l’échantillon de toutes les routes bitumées en Guinée, M. Kramer promet : «Nous serons toujours prêts à aider le gouvernement guinéen, mais le travail que nous allons faire dans le domaine des bitumes, je suis désolé, c’est de tout reprendre. La base, le fondamental c’est de connaître d’abord l’étanchéité de la terre. Il faut tout reprendre, c’est à partir de là qu’on mettra un travail en béton et les routes pourront durer». La qualité va avec le coût, mais l’International Trading Group précise qu’elle fera le bitumage d’un kilomètre de route à prix qui défie toute la concurrence. «Je ne dirai pas comment on va faire pour réaliser le kilométrage à 500 000 euros avec un travail de béton en fer. La Guinée a du fer de bonne qualité, elle exporte du fer, mais c’est malheureux que la Guinée importe le fer à béton. Si on avait une fonderie ici, on n’allait plus importer, le coût allait être moins cher et on allait exporter notre fer et le produit. Ça me fait très mal quand je vois un travail de bitumage comme ça. L’argent est prix, le travail n’a pas été fait comme il se doit».

M. Michal Szarejko, expert routier, constate avec amertume que sur le tronçon de bitumes visités, il y a eu une négligence notoire des travaux. (Photo ci-dessous)

«C’est la raison pour laquelle que le bitume ne dure pas en Guinée. Nous sommes venus avec des idées innovatrices, avec des normes allemandes pour pouvoir mettre en place un travail pour que les routes ici soient de longues durées». Sur la garantie des routes, M. Szarejko soutient : «Quand nous ferons le travail, d’abord il y aura une différence. Mais cela dépend aussi des terres parce qu’ici les terres sont différentes de celles de l’Europe. Ici, la Guinée est une zone tempérée où il pleut beaucoup. Donc, on doit d’abord sonder le sol pour savoir quel genre de matériels qu’on doit utiliser pour faire un bon travail. On ne vient pas comme ça pour dire on va mettre le bitume sans avoir fait une étude de terrain. C’est l’étude qui donne les matières dont on a besoin pour pouvoir faire un travail de béton. C’est à partir de ces données qu’on peut donner la période de garantie. Nous faisons des routes de dix ans de garantie».

El Hadj Yamoussa Camara, bureau du conseil de quartier Kénède et riverain de la route, a rappelé le calvaire des usagers. «Aujourd’hui, sur cette route nous souffrons énormément parce que cette année encore est complètement défoncée. Les automobiles ne peuvent pas bien circuler. Même dans ta propre voiture, si tu quittes Conakry pour Dubréka, tu arrives fatiguer, la voiture également. Si nous voyons des gens qui veulent réparer, nous leur conseillons d’utiliser beaucoup de fers pour que la reconstruction soit garantie parce qu’elle est surchargée. Le sable et le granit qui quittent Bouramaya passent sur cette route. Souvent ce sont des camions de 30 tonnes ou 40 tonnes qui passent par millier et par jour».

M. Mouctar Cissé, usager de la route, a ajouté : «L’affaire de cette route nous a beaucoup fatigué. Nous avons beaucoup réparé par exemple cette partie, mais ça ne suffit pas. L’eau qui stagne sur cette partie, dès fois les petites voitures ne peuvent pas traverser. Il y a souvent eu quelques travaux de réparation, mais cela n’a jamais duré».

M. Aboubacar Sidiki Camara, ingénieur en TP et habitant à Dubréka Firèma (Km5) : «Je voudrais d’abord remercier le gouvernement pour le fait d’avoir pris à bras le corps la problématique des routes en Guinée. Le fait de se déplacer pour venir voir l’état de la route est très important. Aujourd’hui, quitter Conakry jusqu’à Bouramaya-Tanènè, la route est mauvaise. La population souffre sur cette route. Nous sommes heureux de vous voir comment réparer pour de bon cette route, nous remercions le gouvernement pour cela. Ensuite, nous souhaitons que l’Etat fasse de cette route en 2×2 voies parce que le sable et le granit qui sont utilisés à Conakry quittent par-là. Donc, si cette route n’est pas bonne, c’est une énorme souffrance pour toute la population».

Il faut rappeler lors d’une audience le 18 août avec le Premier ministre, Chef du gouvernement, la société allemande «International Trading Group» a promis de construire le kilomètre de bitume à 500 000 euros. Mieux, elle assurera gratuitement l’entretien de la chaussée pendant 10 ans en rapport avec le Fonds d’Entretien Routier.

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