Conakry-Guinée : Une crise du bois se fait sentir ces derniers temps. Les prix ont connu une hausse cela depuis l’interdiction de la coupe du bois. Au niveau de la filière bois, cette crise s’explique par la décision du ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts.

Joint ce dimanche 22 Août par Guinéetime.com, la Fédération nationale des professionnels de la filière Bois, à travers son président, a invité le ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts à revoir sa décision afin de soulager les consommateurs du bois dans le pays. «Si vous voyez cette crise sur le terrain c’est parce que cette année, le repos biologique auquel nous nous sommes déjà habitué. C’est aussi parce que c’est une décision qui a été institutionnalisée depuis 2017. Aujourd’hui, nous sommes à la cinquième année de cette décision, mais cette fois-ci, nous avons perdu presque 22 jours qui devaient nous permettre de réunir les stock de bois qui devaient être consommés pendant cette période de repos biologique. Aujourd’hui, c’est cette crise qui se pointe à l’horizon. Parce qu’il y a une décision qui a été prise le 11 juin 2021. Pourtant, ce n’était pas la date indiquée. La date indiquée était le 30 juin pour l’arrêté réglementant l’exploitation sur les sites. Chaque année, à partir du 30 juin au 1er Octobre, le repose biologique serait observé pour permettre de faire les activités de reboisements, mais chaque année comme je l’ai dit plus haut, on a pris 22 jours dans cette période», a déclaré M. Ansoumane Camara, président de la Fédération Nationale des Professionnels de la Filière Bois.
M. Camara a affirmé que sa fédération est prête à collaborer avec les autorités du ministère de l’Environnement des Eaux et Forêts pour une meilleure organisation du secteur. «Nous leur disons de nous aider à mieux réorganiser le secteur et renforcer les textes, des mesures et textes réglementaires par rapport à l’exploitation forestière, la commercialisation du secteur du bois. Et nous, en tant qu’acteurs, nous sommes prêts à respecter tout cela. Mais l’interdiction n’est pas la bonne manière, cela ne pourra jamais marcher et ce n’est pas la solution», a insisté notre interlocuteur.
Pour les consommateurs de bois, le président de la FNPFB veut leur faire comprendre que la situation actuelle n’est nullement de leur faute parce que l’année dernière, son association a bien respecté le repos biologique ce qui n’avait pas eu de conséquence sur le prix des bois.
Moïse Rama Fils