Conakry-Guinée : Le prélèvement de 5% du salaire indiciaire des fonctionnaires de Guinée à partir de la fin de ce mois d’août fait couler encre et salives. Ceci pour, dit-on, cotiser au compte de l’Institut national d’assurance maladie obligatoire (INAMO).
Le Syndicat national de l’éducation dénonce vigoureusement la méthode. C’est le cas du syndicat national à l’éducation SNE. Pour son premier responsable à la communication, la procédure a été biaisée. «Le moment n’est pas opportun, la procédure a été biaisée, mais nous ne sommes pas contre cette couverture et par conséquent nous proposons qu’il y ait d’abord une large information autour de l’INAMO pour que l’ensemble des fonctionnaires adhèrent aux idéaux de ces institutions. Ils ne peuvent pas nous dire aujourd’hui qu’il y a une carte mutuelle sanitaire qui est brandie pour que ces fonctionnaires viennent s’approprier. Deuxièmement, ils n’ont pas d’hôpitaux ciblés où les fonctionnaires doivent y aller pour des soins. Il n’ont pas des pharmacies réquisitionnées pour la circonstance. Donc, rien n’est en place et au niveau des communes de Conakry, même dans les capitales régionales, même dans les préfectures pour dire qu’en cas de situation de malaise au niveau d’un fonctionnaire voilà les structures qu’il faut se diriger pour une prise en charge. Donc pour le moment, ils veulent court-circuiter les choses pourvue que ces montants imputés soient à leur niveau pour faire leurs sales besognes autour de cet argent», affirme Aboubacar Desto Camara.
Salifou Camara, secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle de l’éducation, quant à lui, parle de consultation de la base avant toute prise de position. «A commencer par la semaine là et la semaine prochaine, nos sections syndicales, nos sections syndicales communales et préfectorales vont se retrouver pour faire l’analyse de la situation avant la rentrée scolaire. Chaque préfecture, sous-préfecture et commune va nous remonter leur mémorandum. C’est à l’issue de cela que nous allons faire une synthèse et saisir la presse par rapport à ce qui va prévaloir», souligne le secrétaire général du FSPE.
Oumar Camara