Conakry-Guinée : La Coalition Nationale des Professionnels de Santé (CONAPROS) a soutenu ce vendredi 27 Août l’initiative du Gouvernement sur le prélèvement de 5% sur le salaire des fonctionnaires et 2% chez les retraités.
Cette annoncé a été faite au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée à la maison commune des journalistes. «Les objectifs qui sont assignés à tous les pays, c’est comment aller d’ici 2030 vers la Couverture santé universelle. Ce qui signifie permettre à chacun d’accéder à des services de santé de qualité répondant à ses besoins, sans encourir de difficultés financières. C’est pourquoi, au niveau de la Guinée, il y a des dispositifs pour atteindre cet objectif et c’est un passage obligé. Si vous prenez le cas des maladies cardiovasculaires, de cœurs, de cancers, …Quels sont les Guinéens qui sont capables de supporter les charges de ces maladies ?» s’est interrogé Dr Faza Diallo, directeur des ressources humaines du Ministère de la Santé. Et de poursuivre : «Certains sont obligés de revendre leurs biens, maisons, pour pouvoir assurer leur état de santé. On ne prend pas en tant que travailleur, mais en tant que citoyen pour que chacun puisse accéder à une couverture de santé universelle. Lorsqu’on parle d’assurance maladie obligatoire, c’est pour aller vers la couverture de santé universelle. Il y a même des ministères de pays différents qui ont changé leurs noms. La Côte d’Ivoire par exemple, on dit ministère de la Santé, de la population et couverture maladie obligatoire ; le Congo a créé le Conseil national de la Couverture sanitaire universelle. Tout ce monde, c’est pour aller vers l’objectif. Et en Guinée, après l’INAMO, il y a la Caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’Etat (CNSPAE) qui doit passer par les mutuels de santé qui vont permettre l’accès total aux soins sans un paiement direct. La cotisation s’élève à 23 %, l’Etat guinéen prend 18 %, les fonctionnaires ne payeront que 5% (…) Les soins ambulatoires, c’est-à-dire quelqu’un qui fait une consultation simple et les prestations de maternité qui concerne les femmes enceintes, les médicaments, les hospitalisations, les évacuations sanitaires internes et externes. Les concernés ne payeront que les 5%», a expliqué Dr Diallo.
Moïse Rama Fils