Conakry-Guinée : La journée du 2 novembre, Journée internationale des Nations Unies pour mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes, est célébrée en Guinée cette année dans un contexte particulier.
Interrogé ce mardi 2 novembre 2021, le Président de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI) est revenu sur le contexte dans lequel cette journée est célébrée : «La presse nationale célèbre cette journée avec une mémoire, qui celle de rappeler à l’ intention des nouvelles autorités militaires les crimes déjà commis auparavant contre les journalistes dans notre pays. C’est dans ce registre que nous avons cité et rappelé le cas de l’assassinat de notre confrère, Koula Diallo, la disparition jusqu’à date et non élucidée de Cherif Diallo et la bastonnade des journalistes à ECO 3 de Matam.(…) dans ce même cadre qu’il faut rappeler que la décennie passé, il y a plus de 800 journalistes qui ont perdus la vie en informant la population».
Aboubacar Camara invite ainsi les hommes de médias à se donner les mains afin de magnifier cette journée et que les greffes que les journalistes ont vis-à-vis des autorités publiques ou encore vis-à-vis des populations soient aujourd’hui raisonnées à travers les ondes. Pour lui, refuser à un journaliste d’accéder à l’information comme l’on a sciemment enregistré ces derniers temps lors des activités des nouvelles autorités, est aussi un crime. «Refuser l’accès à l’information aux journalistes est un crime contre les journalistes. Parce que quand on dit journaliste, c’est pour aller cueillir les informations, les traiter, les disséquer et les mettre à la disposition de la population. Et aujourd’hui à ce 21ème siècle, le manque d’informations vis-à-vis des journalistes est un crime. C’est-à-dire refuser à un journaliste d’accéder à une information est un crime. Refuser aux populations d’avoir accès à l’information via les journalistes est une violation grave de leur droit devant ces populations», martèle-t-il.
L’édition 2021 de cette journée met en lumière le rôle déterminant des services de poursuite judiciaire dans les enquêtes et les poursuites, non seulement des meurtres, mais également des menaces de violence contre les journalistes.
Moïse Rama Fils