Conakry-Guinée : L’ancien boxeur Lansana Béa Diallo a été nommé par le Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, comme ministre des Sports et de la Jeunesse. Une nomination qui suscite de l’espoir pour bons nombres du milieu sportif qui ont longtemps exprimé ce souhait de voir un sportif à la tête de ce département.
Une thèse que soutient peu l’ancien joueur du Syli Lucien Beindou Guilao qui, dans un entretien accordé à notre rédaction, a indiqué que seul le bon management détermine les qualités d’un bon ministre.
Guineetime.com : Enfin, un Ministre est à la tête du département des Sports à l’occurrence Lansana Béa Diallo, ancien boxeur professionnel. Plusieurs acteurs sportifs avaient souhaité ainsi que ce département soit dirigé par un des leurs. Que pensez-vous de cette arrivée de cet homme ?
Lucien Beindou Guilao : Je pense que l’arrivée d’un nouveau Ministre est toujours porteuse d’espoir. Donc, M. Béa Diallo est arrivé, il est porteur d’espoir. Il me semble motiver pour le poste puisse qu’il le cherche depuis un bon moment compte tenu de son potentiel et compte tenu aussi de sa faculté de gérer ou de maîtriser certaines choses. Je suis parmi ceux qui pensent qu’il ne s’agit pas de d’être ancien sportif pour pouvoir tenir un ministère des Sports. Il ne s’agit pas d’être un musicien pour être un bon Ministre de la Culture, ni un bon médecin pour être ministre de la santé. Je ne suis pas dans ce cas et je ne juge pas les gens comme ça. Je pense que M. Béa saura être un bon manager, quelqu’un qui aura la présence d’esprit pour faire des résultats. Je le conseille, il ne faut pas qu’il se consacre qu’aux sports, puisqu’il est aussi Ministre de la Jeunesse et des Sports. Il faut qu’il soit sur les deux terrains à la fois, se battre à la fois pour la jeunesse et pour les sports même si on le dit souvent que ce sont les jeunes qui font du sport. Il faudrait qu’il se batte pour les deux tableaux afin que les résultats soient probants.
Pour vous, quel peut être la priorité pour le nouveau Ministre dans le domaine des sports afin de le booster ?
On va dire que tout est prioritaire pour le sport. La priorité, c’est de savoir où on va, savoir avec qui on va et avoir les moyens. Donc, que ce soit en termes de sport ou autre chose, il faut avoir un plan stratégique en tête, savoir où aller dans trois, quatre, cinq ou six ans… Cela s’appelle avoir une vision. S’il a la vision pour le sport guinéen et les moyens qu’il faut pour travailler, je pense qu’il peut faire de bons résultats.
Que pensez-vous du limogeage de l’entraîneur du Syli, Didier Six dont le contrat était encore en cours ?
Le problème, ce n’est pas Didier Six, mais le choix de Didier Six qui est un problème. Qui l’a choisi ? Pourquoi on l’a choisi ? Sur quels critères on l’a choisi ? Pourquoi avoir choisi Didier Six qui a une faible expérience en Afrique sachant que la Guinée a des ambitions énormes en termes de football. Comment est-ce qu’on peut choisir Didier Six alors qu’il avait beaucoup de choix plus ambitieux et plus réalistes pour un football guinéen qui veut revenir devant la scène sportive internationale. Donc, le problème, ce n’est pas Didier Six, mais le choix de Didier Six. On ne peut pas choisir un entraineur aujourd’hui et dire après six mois qu’il est incompétent, ce n’est pas possible. Encore plus, malgré sa faible expérience de l’Afrique, il nous a fait quand-même qualifier à la CAN. Je pense qu’on est en train de vouloir préparer la défaite au Cameroun et quand on va perdre, on dira parce qu’on a changé d’entraîneur en cours de route.
Entretien réalisé par Moïse Rama Fils