Conakry-Guinée : Ces derniers temps, les violences faites aux femmes et les maladies de masse deviennent de plus en plus récurrentes dans la cité. Cette situation interpelle à plus d’un titre. Le mouvement appelé « Problème de santé publique (PDSP) » s’engage à lutter contre ces fléaux. Ce mardi 31 novembre 2021, le PDSP a officiellement lancé ses activités à Conakry tout en étalant ses projets devant la presse.
Amadou Bah, technicien de santé et président dudit mouvement, explique comment est venu l’idée : «Nous avons constaté en Guinée qu’il y a beaucoup de problèmes liés à la santé notamment les maladies de masse, le viol, les violence conjugales, la mal nutrition, le mariage précoce. Alors après toutes ces observations, nous nous sommes demandé pourquoi ne pas mettre en place un mouvement qui pourra remédier à ces fléaux puisque nous évoluons dans le domaine de la santé. Donc, c’est de là est venu l’idée de la création de ce mouvement». Il précise que le problème est déjà connu et qu’il faut maintenant chercher la solution. «Nous connaissons les réalités de ce domaine et nous avons des stratégies pour sensibiliser les gens afin d’éradiquer ces problèmes et éviter les maladies comme la drépanositose, l’hémophilie et tant d’autres. Il y a un adage qui dit : si vous voulez que l’arbre ne pousse pas, il ne faut pas couper les branches, mais plutôt déterrer la racine et c’est ce que nous comptons appliquer», a-t-il ajouté.
Promouvoir la santé, prévenir la population sur les différentes maladies et sensibiliser les citoyens à abandonner les pratiques de viols sont les objectifs que se fixent ces jeunes. «Nous avons plusieurs projets, mais pour le moment nous nous accentuons sur la sensibilisation, surtout au niveau de la jeunesse qui ne s’implique pas assez. A travers les réseaux sociaux, on espère toucher le maximum de jeunes. Nous irons aussi dans les lieux de loisir, dans les établissements scolaires, pour les interpeller. Plus loin, nous allons nous orienter vers les personnes âgées», souligne le président.
Pour atteindre l’objectif visé, ces jeunes ont mis en place une plate-forme dénommée « PDSP224 » où il partagent toutes les informations liées à leurs activités. «La plate-forme que nous avons créé sert à partager nos actions sur le terrain, mais pour un début nous avons réalisé des vidéos de SLAM qui sont traduites dans les différentes langues du territoire pour toucher le maximum de public possible», nous a confié Amadou Oury Bah, secrétaire général du PDSP.
Ces jeunes entendent élargir leur champ d’action dans les différentes régions du pays. Pour y arriver, ils sollicitent l’implication des nouvelles autorités, mais aussi des personnes de bonnes volontés.
Aissatou Alhassane Diallo