La Cédéao a -par ailleurs- décidé de maintenir les sanctions contre la junte qui a pris le pouvoir en Guinée le 5 septembre à la faveur d’un putsch. Ils ont réclamé un calendrier de retour des civils à la tête du pays.
Après le Mali, la Cédéao a été confrontée en septembre à son troisième putsch en un an dans la sous-région, avec le renversement en Guinée du président Alpha Condé.
Elle a suspendu la Guinée de ses instances et sanctionné individuellement les membres de la junte. Elle réclame la tenue d’élections dans un délai de six mois.
L’homme fort de la Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, a promis de rendre le pouvoir au civils. Mais il refuse de se laisser dicter un délai de transition.
En Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya et son entourage sont déjà frappés par des interdictions de voyager. La Cédéao pourrait étendre ces sanctions à l’ensemble de l’équipe gouvernementale.
Toutefois les autorités civiles et militaires tentent de répondre aux attentes de la Cédéao. Avec d’abord, le transfert d’Alpha Condé au domicile de son épouse. Même s’il est en résidence surveillée, cela tend à décrisper le climat.
Par ailleurs, un gouvernement a été formé. Et, on devrait connaître sous peu les noms des 81 personnes qui siègeront dans le Conseil national de transition. Reste par contre, une interrogation, la durée de cette transition.
Du Mali, plus inquiétant
Les dirigeants ouest-africains réunis en sommet au Nigeria dimanche menacent Bamako de nouvelles sanctions dès janvier 2022 si le Mali n’organise pas des élections en février. Une décision prise en dépit de l’engagement du président de transition malien, le colonel Assimi Goïta, à fournir avant fin janvier un calendrier électoral en vue d’un retour des civils au pouvoir.
Avec RFI et TV5