Conakry, Guinée : cinquante un (51) ans après la pendaison de plus de 80 guinéens, des hauts cadres de l’État, des fonctionnaires, des hommes d’affaires et des militaires, le 25 janvier 1971 par le régime de Sékou Touré, les enfants et veuves des victimes du camp Boiro ont organisé ce mardi 25 janvier 2022 dans la famille de feu Diallo Tely à Donka, commune de Dixinn, une journée de prières pour le repos des âmes des défunts et demander la réhabilitation de leurs parents.
En marge de ces commémorations, Hadja Halimatou Dalein Diallo souligne la raison de cette cérémonie de souvenirs.
« C’est toujours des journées de tristesses pour nous. Nous sommes là, parce que nous avons promis de toujours prier pour nos parents, nous sommes là pour les réhabiliter encore une fois, nous sommes là pour dire aux bourreaux plus jamais ça, nous sommes là pour dire à nos parents que nous sommes là et nous sommes fiers d’eux. Ils sont morts pour cette nation, ils sont des héros, ils ont saigné pour nous dans ce pays là. C’est pour cette raison que nous sommes là, mais nous sommes très très tristes quand même », a-t-elle dit d’entrée
« (…) Ce n’est pas à nous les victimes de demander pardon. Ceux qui doivent le faire, je pense que c’est le moment de le faire. Tout le temps, nous entendons parler de réconciliation, de paix, mais ceux qui le disent, c’est eux qui doivent demander pardon pour le peuple>>, dit-elle.
Avant de terminer, Hadja Halimatou Dalein Diallo lance un appel.
« Nous nous attendons toujours à la réhabilitation de nos parents. Si ce n’est pas fait à notre temps, nos enfants vont continuer. Nous voulons que nos parents soient réhabilités, reconnus, par ce qu’ils ont été des cadres dans ce pays pays, ils se sont sacrifiés pour ce pays>>, a-t-elle souhaité.
Moïse Rama Fils