Conakry-Guinée : Ce mercredi 23 février, à la Cour d’Appel de Conakry, le Procureur a rencontré les associations de presse afin d’expliquer le contenu de son communiqué qui fait l’objet d’interprétation diverse. Alphonse Charles Wright a expliqué qu’il n’a pas la prétention de faire des injonctions à la HAC, mais peut se servir des informations sur les dérapages que cette institution publie officiellement afin de poursuivre les auteurs de ces infractions.
«Il faut que cela soit compris, la HAC comme son nom l’indique a un rôle de veille et de protection des médias, mais toute autre personne aussi. Donc, je me dis quelque part si la HAC donne dans son communiqué des informations répréhensibles, moi en tant que Ministère public, le communiqué de la HAC devient une source d’information pour moi. Je n’ai pas besoin d’attendre, je dois me lever pour ordonner qu’il y ait des poursuites judiciaires. Mais si sur la base du communiqué de la HAC, nous donnons des instructions pour qu’il y ait des poursuites judiciaires, on dit non : il veut attendre le rapport de la HAC pour pouvoir poursuivre. Je le dis, je ne négocie l’impunité avec aucun journaliste dans ce pays. Il n’y a pas une tribune pour que le procureur et les journalistes s’entendent sur l’impunité. Mais je suis pour un principe de liberté de presse garantie et je suis contre une liberté qui tend aujourd’hui vers des infractions qui peuvent troubler la paix et la sécurité publique», a martelé Alphonse Charles Wright.
Moïse Rama Fils