Conakry-Guinée : Ils sont 120 jeunes migrants rapatriés récemment au pays à travers l’OIM qui attendent toujours d’être en possession de trois millions de franc guinéen de la part de cette organisation. Cette somme devant les servir de moyens d’insertion sociale et communautaire depuis plus d’un mois, l’Organisation internationale n’a pipé mots à ces migrants retournés qui disent avoir perdu l’espoir.
Certains risqueraient de reprendre le chemin de la méditerranée s’ils n’obtiennent pas ce dû les jours prochains. C’est l’un d’entre eux désespéré qui a contacté notre rédaction ce mercredi 06 avril. « Nous sommes rentrés au pays il y a de cela un (1) mois et quinze (15) jours. A l’heure où je vous parle, en principe nous devrions être en possession d’une somme de trois millions (3.000.000) GNF de la part de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM). Parce qu’il est signalé dans leur texte je cite : Qu’une fois les migrants arrivés sur le sol guinéen, ils seront reçus à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry par l’OIM et conduit à la base de ladite institution pour enfin passer la vaccination anti-Covid et en plus remplir certaines formalités. Plus loin, dans le chapitre 2 du même texte, il est aussi signalé je cite : « Les migrants après avoir rempli les formalités recevront une somme de 500.000GNF qui va servir comme quoi de transport afin de regagner les différentes familles respectives tout en les instruisant de se présenter le lendemain à la même base pour enfin passer des interviews concernant la réintégration socio-professionnelle du migrant« , explique-t-il.
Et de poursuivre en ces termes : « Après l’interview concernant la réintégration, le migrant sera instruit d’entrer à la maison tout en lui passant un numéro orange sur lequel, le migrant doit appeler pour recevoir la somme de trois millions de franc guinéen (3.000.000) après quelques semaines, maximum un mois« , confie le porte-parole des migrant sous anonymat.
Dans le souci de recouper toutes ces informations fournies par le porte-parole de ces migrants, notre rédaction a joint au téléphone un certain M. Savané, le coordinateur général de la réinsertion des migrants de la zone de Matoto. Ce dernier demande plus de patience à ces jeunes migrants. Pour lui, la pléthore est la cause du retard des paiements de cette prime d’insertion. « Le mois là seulement, on a plus de milles et quelques migrants à envoyer (…) Ils sont nombreux et imaginez-vous, plus de 26. 000 migrants, ils sont nombreux. Même ceux qui sont arrivés hier ont été enregistrés aujourd’hui. Il faut faire au cas par cas et ils doivent patienter, ils auront leur dû. Mais c’est avec le temps« , nous a laissé entendre au bout du fil.
Moïse Rama Fils