Conakry-Guinée : Depuis l’annonce de la hausse du prix du carburant à la pomme au début du mois de juin, passant de 10 000 fg à 12 000fg, le prix des denrées de premières nécessités a connu une flambée considérable dans les marchés de la capitale. La guerre en Ukraine ne reste pas sans conséquence en Afrique, en particulier et dans le monde, en général. Face à ses augmentations, nous avons sillonné certains marchés de Conakry et obtenu quelques témoignages.
M’Mahawa Bangoura, ménagère : «Aujourd’hui, le marché devient de plus en plus dur, comme d’habitude au début de la saison pluvieuse avec la rareté des céréales et tubercules, les prix varient. Mais cette fois-ci, c’est dans un contexte tout à fait particulier, suite à l’augmentation des produits pétroliers. Avec la Transition, on avait beaucoup d’espoir, mais au fil du temps les anciennes habitudes sont revenues et on ne sait plus à quel saint se vouer».
Nana Sylla, vendeuse au marché d’Enta, explique que les problèmes de la femme guinéenne n’en finissent pas : «Nous souffrons beaucoup, la femme guinéenne ne sait plus où mettre la-tête. Je suis mère de famille de 6 enfants, mon mari est malade et mes enfants étudient dans les écoles privées, toute la charge de la famille pèse sur ma seule tête. Nous essayons de nous débrouiller à notre manière, nous sommes les premières à se lever et les dernières à se coucher. Alors, nous demandons aux autorités de prêter une attention particulière à nos problèmes».
Alpha Saliou Sow, commerçant : «Chaque fois, ce sont les mêmes problèmes qui reviennent sans suite. Nous devons tous nous poser la question de savoir pourquoi les prix augmentent chaque fois et avec chaque régime. Cette fois, ce n’est pas le problème de monnaie, puisque les nouvelles autorités ont cherché déjà à maitriser un peu la monnaie. Et pourquoi, toujours la flambée des prix dans nos marchés, un manque de volonté ou une mauvaise fois. Nous souhaiterions donc être accompagnés afin que tout le monde profite de la répartition des richesses».
Enta marché :
Le sac de 50 kg de riz se négocie entre 320 000fg et 330 000fg.
Le kilogramme du riz étuvé : 8 500fg
Le sac de sucre : 385 000fg
Le sac de farine : 360 000fg
20l de l’huile végétale : 370 000fg
20l de l’huile de palme : 250 000fg
Sac de l’oignon entre 180 000 et 185 000fg
Sac de pigment : 1 000 000 fg
Sac de gombo : 400 000 fg
Matoto marché
50 kilogramme de riz : 315 000fg
1 kg de riz étuvé 8 500 à 9 000fg
50 kg de sucre : 385 000fg
Le sac de farine : 360 000 fg
20l de l’huile végétale :370 000 fg
Sac d’oignons : 180 000 fg
Sac de piment se négocie entre 900 000 et 1 000 000 fg
Au marché de Bonfi dans la commune de Matam
50kg de riz se négocie entre 315 000 à 320 000 fg,
1 kilo de riz étuvé est de : 8 500 à 9 000 fg
Le sac de sucre : 380 000 fg
Le sac de farine : 365 000fg
20 litres d’huile végétal se négocie entre 370 000 et 375 000 fg
20 litres d’huile de palme entre 250 000 et 255 000 fg
Le sac d’oignon : 160 000fg
Le sac de piment : 1 000 000 fg
Le sac de gombo : 400 000 fg.
Amara Touré