Conakry-Guinée : Vêtu en boubou blanc, l’ancien président du Bénin, Thomas Yayi Boni, était face aux leaders politiques et les Forces vives ce mercredi 24 août 2022 dans un réceptif hôtelier de la place. L’objectif est de lancer le dialogue inclusif avec les membres du gouvernement, les leaders politiques, sages, la société civile et les Forces vives.
Au sortie de la salle, Dr Faya Milimono du Bloc Libéral a dit : « La préoccupation que le médiateur a exprimé, c’est que du moment que tous les acteurs ont accepté qu’il est une médiation de la CEDEAO et du moment que ce médiateur est disposé de travailler avec nous nuit et jour, il ne comprend pas pourquoi à chaque fois qu’on annonce ici l’arrivée du médiateur, il y a toujours un calendrier de manifestation qui fait surface. Ce cas est une préoccupation qu’ils ont exprimé. Soit nous partons au dialogue où nous manifestons. Mais, on ne peut pas faire les deux à la fois. A ce qui nous concernent, on ne renonce pas à notre droit de manifester. Mais, nous avons décidé de nous s’impliquer, apporter le meilleur de nous même pour que nous ne revenons plus jamais à une période transitoire dans notre pays« .
M. Faya estime : «Parmi eux, on peut compter des absents aujourd’hui. Ce sont ceux là même qui ont exigé que nous ayons un médiateur international. Alors, comment on peut vouloir un médiateur. Le médiateur est à Conakry, on fait le vide. Quelque part, c’est comme si dans un adage qui dit on ne peux pas réveiller quelqu’un qui ne dort pas. Ils savent pour quelle raison, ils sont absents et pour quelle raison, ils soutiennent la manifestation. Parce qu’en réalité, il ne veux pas le dialogue. Ceux qu’on peut conclure, il faut arrêter de mentir aux Guinéens. On ne peux pas dire qu’on dialogue et quand c’est ouvert, on boude la rencontre et on soutient la manifestation. Quelque part, on n’est dans une posture de sabotage. Le Guinéen et le monde entier qui nous suivent, voient les positions de chacun et aussi le comportement de tout le monde. Aujourd’hui, on a invité tout le monde. Nous n’étions pas la venue du médiateur international, parce qu’on a pensé que les Guinéens que nous sommes, nous sommes suffisamment mûrs pour régler nos propres problèmes et trouver une solution qui pourrait nous être utile« .
De son côté, Hadja Makalé Camara, présidente du FAN, a livré ses impressions : « J’ai salué le médiateur avec tout le respect que je lui dois. C’est un ancien président de la République et moi aussi, une ancienne ministre des Affaires étrangères, vous comprendrez que je lui ai présenté mes respects diplomatiques. Aussi, je l’ai souhaité la bienvenue. Parce que ce que nous souhaitons aujourd’hui, maintenant, ce à quoi tous les Guinéens aspirent, c’est la paix dans ce pays. Que nous cessons de nous révolter entre nous, que les enfants cessent de mourir, que les Guinéens puissent vraiment avoir de la compassion pour les uns et pour les autres, que les autorités puissent avoir aussi de la compassion pour leurs populations. Mais, que nous les politiciens, nous puissions nous conformer aux respects de la loi pour que le juste milieu soit trouvé et que la paix règne dans ce pays que nous aimons beaucoup« .
Amara Touré