Conakry-Guinée : Pour corriger les dysfonctionnements dans le système éducatif guinéen, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, M. Guillaume Hawing, a mis en lumière ce mardi 6 septembre, un certain nombre de dispositions pour pallier aux maux qui gangrènent l’école guinéenne.
En effet, c’est au cours d’une conférence de presse organisée par son cabinet à l’Institut national de la recherche et d’action pédagogique (INRAP), sis à Donka, que le Ministre Hawing a dévoilé ses priorités pour l’année scolaire 2022-2023. Cette stratégie s’articule principalement sur trois points : la formation des formateurs, la rénovation et l’extension des infrastructures scolaires et le recrutement du personnel enseignant.
Dans sa communication, Guillaume Hawing se dit fermement résolu dans le cadre de la refondation et de la rectification du système éducatif en Guinée. «Le secteur de l’éducation en général et du pré-universitaire en particulier a pleinement engagé dans les réformes profondes pour corriger les dysfonctionnements qui ont entravé depuis des décennies l’accès équitable à une éducation de qualité inclusive pour tous les enfants», dit-il à l’entame.
Poursuivant, il dresse un constat désolant dans divers secteurs de la vie scolaire dans notre pays. «Au-delà des données et des études disponibles sur les causes de ces dysfonctionnements, il m’a été donné l’occasion de faire le tour du pays, pour toucher du doigt les réalités de l’école guinéenne. Deux constats majeurs ont attiré mon attention, la vétusté des infrastructures et équipements scolaires. Plus de 80 écoles manquent de tables bancs, le déficit criard d’enseignants dans les salles de classes, surtout à l’intérieur du pays notamment dans les zones rurales » a indiqué Guillaume Hawing.
Plus loin, il a énuméré les différentes causes qui créent le déficit d’enseignants dans les écoles. «La mauvaise répartition des enseignants mis à la disposition du département, créant ainsi la pléthore par endroit et surtout dans les grands centres, notamment à Conakry au détriment des zones rurales, le non recrutement des enseignants depuis 2017, malgré les départs massifs à la retraite, des cas de décès, des maladies invalides, la constructions des nouvelles salles de classes par des communautés, sans parfois respectée la carte scolaire, notamment au niveau du collège, le recrutement des enseignants non certifiés par le passé en lieu et place des enseignants professionnels».
Face à cette épineuse situation, une série d’inspection pilotée par le MEPUA a été menée pour non seulement identifier les cadres non déployés, mais aussi répertorier les enseignants en situation de classe et dénombrer la liste de l’abandon et de décès, en vue de faire face au besoin.
Par ailleurs, le ministre Guillaume Hawing a déclaré que 20 000 enseignants contractuels sont bel et bien enregistrés sur l’ensemble du territoire national.
Amara Touré