Conakry-Guinée : Après sa rencontre avec le Président de la transition, le Colonel Mamady Doumbouya, hier mardi au Palais Mohamed V, la mission de la Cour Pénale Internationale (CPI) a visité ce mercredi 7 septembre le chantier du tribunal ad’hoc devant abriter le procès des massacres du stade de Conakry le 28 septembre 2009.
Le Procureur adjoint de cette juridiction internationale, Mame Mandiaye Niang et sa suite ont bien voulu s’enquérir du niveau d’avancement des travaux de ce chantier important pour la tenue de ce procès. L’émissaire de la CPI était accompagné par le ministre Secrétaire général du Gouvernement, Abdourahamane Sikhé Camara, de la Secrétaire générale du ministère de la Justice et des droits de l’Homme, Irène Marie Hadjimalis ainsi que des cadres et responsables dudit département.
De la première salle d’audience, l’estrade, les bureaux, les équipements techniques en passant par la grande salle d’audience, tout a été passé à peigne fin par la délégation.
« Vous avez fait le tour avec moi et vous avez vu que le défi logistique, il n’y avait pas eu d’exagération quand vous m’avez indiquer que 95% du travail est déjà accompli. Moi, je ne faisais pas partie des délégations antérieures qui avaient visitées, mais on avait fait des rapports. Et aujourd’hui, ce que j’ai vu confirme vraiment une avancée extrêmement significative dans la préparation de ce procès symbolique. Donc, je pense pouvoir me retourner et dire avec confiance que ce premier défi qui est le défi logistique est sur le point d’être remporté. Pour nous, la Cour Pénale Internationale, c’est une fierté, c’est une fierté pour nous et particulièrement le bureau du procureur. Parce que vous savez qu’au cœur traître de l’homme, il y a ce qu’on appelle la complémentarité. La complémentarité, c’est-à-dire que quand il y a des problèmes de ce genre, il appartient à l’Etat de prendre ses responsabilités. Ce procès a été attendu il est vrai il y a longtemps, la Cour ne s’est pas découragé et elle a accompagné ce processus là depuis l’instruction à petits pas jusqu’à ce qu’on aboutisse à mon avis ce qui est la dernière ligne droite. Cette dernière ligne droite est maintenant l’organisation de ce procès« , a déclaré Mame Mandiaye Niang, le procureur adjoint de la CPI.
Et d’ajouter : « Ces locaux que nous venons de visiter aujourd’hui montre vraiment qu’on est sur le point d’achever un cadre idéal pour abriter les acteurs de ce procès. Bien entendu, le défi logistique ne résume pas tous les enjeux. Il y a encore beaucoup d’autres enjeux qu’on fera nous de la Cour Pénale Internationale de suivre avec attention. Mais surtout de suivre avec attention mais aussi avec la volonté de rendre justice à des Guinéens par des Guinéens« .
Assurant l’intérim du ministre de la Justice en déplacement à l’étranger, Abdourahamane Siké Camara, ministre Secrétaire général du gouvernement, a aussi réaffirmé l’engagement du gouvernement à organiser cet événement tant attendu depuis 13 ans.
« Il y a une volonté politique qui s’est matérialisée et je crois que comme on l’a dit, nous sommes à plus de 90% des travaux effectués. Et naturellement, nous sommes tous convaincus que ce procès du 28 septembre 2009 aura effectivement lieu« , a soutenu l’intérimaire d’Alphonse Charles Wright.
Moïse Rama Fils