La police fédérale a escorté les émeutiers
Des images, largement relayées sur les réseaux sociaux, interrogent sur l’action des policiers de la capitale au moment de l’assaut. Sur ces vidéos, des membres des forces de l’ordre sont filmés en train de se prendre en selfie devant les émeutiers, ou de prendre des photos.
D’autres images montrent des policiers fédéraux discutant calmement avec des bolsonaristes, en plein assaut.
Quelques heures après la reprise de contrôle des lieux de pouvoir brésilien par les forces de l’ordre, l’heure est aux interrogations et aux responsabilités. Sur les réseaux sociaux, les images montrant des policiers fédéraux discuter ou prenant des photos avec les émeutiers se multiplient.
« Les putschistes qui ont promu la destruction des propriétés publiques à Brasilia sont en train d’être identifiés et seront punis. Demain nous reprenons le travail au palais de Planalto. Démocratie toujours », a tweeté Lula. Après les émeutes vient l’heure des responsabilités.
Peu après la reprise par les forces de l’ordre des bâtiments envahis par des centaines de bolsonaristes, dont 200 ont été arrêtés, le président brésilien s’est rendu sur les lieux, pour inspecter les dommages infligés au palais présidentiel, à la Cour suprême et au Congrès.
En déplacement dans l’État de São Paulo au moment des faits, Lula, au pouvoir depuis une semaine pour un troisième mandat de sa carrière politique à la tête du Brésil, a fustigé les « fascistes », qui ont profité d »un manque de sécurité ».
Les émeutiers « ont profité du calme du dimanche (…) pour faire ce qu’ils ont fait », a encore écrit Lula sur Twitter, pointant également du doigt son prédecesseur Jair Bolsonaro, qui a rejeté « des accusations » » sans preuves ».
Les failles de sécurité au coeur des investigations
Sur place, la zone avait été bouclée par les autorités. Mais les bolsonaristes, pour beaucoup habillés du maillot jaune de la Seleção, la sélection de football du Brésil, un symbole qu’ils se sont approprié, sont parvenus à forcer les cordons de sécurité et ont provoqué des dégâts considérables dans les trois immenses palais, trésors de l’architecture moderne qui regorgent d’oeuvres d’art.
La question d’éventuelles failles de sécurité est désormais au coeur des investigations. Dans un autre tweet, Lula a fustigé la gestion de la police fédérale, accusée de n’avoir pas stoppé la progression des émeutiers.
« Les responsables de la sécurité du district fédéral sont la police du district fédéral, qui ne l’a pas assurée », a-t-il écrit, dénonçant l' »incompétence » et la « mauvaise foi » des forces de sécurité de la capitale.
BFM TV