La meilleure défense c’est l’attaque. Florence Hardouin a vigoureusement réagi après la publication mercredi du rapport de l’audit du ministère des Sports sur la gestion de la Fédération française de football (FFF).
Epinglée notamment pour ses « méthodes brutales et [son] comportement jugé erratique », qui « ne lui permettent plus d’exercer une autorité reconnue », la directrice générale s’est exprimée dans L’Equipe, via sa porte-parole Dominique Rouch, et assure s’être « toujours préoccupée de ses salariés ».
Hardouin, mise à pied le 11 janvier dans l’attente de son entretien préalable au licenciement, prévu le 21 février, s’en prend surtout au président Noël Le Graët, qu’elle avait déjà épinglé récemment, avec moult détails. « Plusieurs fois, il a fait preuve de harcèlement moral et sexuel à son égard », explique sa conseillère.
L’alcool, encore et toujours
Extraits des déclarations attribuées au (toujours) patron de la FFF, : « Mon médecin estime que j’irais mieux si je me tapais une grande blonde », « Faites-vous bien baiser par votre mec ! » « Tu m’emmerdes, grande conne ! » « Il la tutoyait quand il était alcoolisé, sinon il la vouvoyait », précise Dominique Rouch.
De plus en plus isolé, Le Graët est éreinté par l’audit du ministère des Sports, qui évoque ses « dérives de comportement », « incompatibles avec l’exercice des fonctions et l’exigence d’exemplarité qui lui est attachée ». Pourtant, le menhir de Bourbriac ne lâchera rien, au grand dam de ses désormais anciens partisans.
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