Conakry, Guinée : les épreuves de l’examen d’entrée en 7 ème année (Collège) sont lancées ce matin sur toute l’étendue du territoire nationale. Plusieurs écoles ont connu la présence d’autorités politiques, comme à l’accoutumée.
Très tôt ce matin, en réalité vers 6H 30, les ruelles de Conakry connaissent le défilé de jeunes écoliers, se rendant dans leurs centres d’examen respectifs. Certains en groupe, d’autres sur moto ou encore en véhicules. Tous veulent être là, devant leurs centres, à l’heure pour la montée des couleurs.
Ce lundi matin, à Conakry, le ciel s’est assombrit, annonçant la pluie. Ce qui a fini par arriver, à fines gouttes. Mais n’empêche le lancement des épreuves à Siguiri, en Haute Guinée, par le ministre de l’Enseignement pré-universitaire, Guillaume Hawing. La région est endeuillée par une noyade qui a ému plus d’un : 6 écolières, voulant se rendre dans un village où se situe leur centre d’examen, sont mortes noyées. Ils étaient 10 au total tous des élèves, des candidats du CEE qui partaient à Kouroussa pour les évaluations qui doivent démarrer lundi, 05 juin.
A Balato, Kouroussa, à Kankan, Labé, N’Zérékoré jusqu’au Palais Mohamed 5, c’est l’émoi.
La Guinée est marquée par cette ultime épreuve de ces écolières ! Au moment où leurs camarades sont en classe très tôt pour affronter les épreuves de Géographie et de Rédaction, leurs familles, elles, planifient leur enterrement.
A Kaloum, ceci n’empêche pas le Premier ministre, le très dynamique Dr Goumou, de « lancer » ces épreuves dans un centre d’examen. Le localtaire du palais de la Colombe a tenu à « encourager » les jeunes écoliers et tenté de dédramatiser, à baisser la peur.
En Guinée, ils sont 344. 338 candidats dont 156. 740 filles au niveau national, à affronter les épreuves qui prendront fin mercredi 7 Juin.
Cette année, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire fait objet de vives critiques. M. Hawing est jugé mettre le paquet en aval (pendant les examens de fin d’année) et non en amont (pendant l’année scolaire). La mise en place des caméras de surveillance dans certains centres d’examen est vertement critiqué voire moqué par les internautes alors que plus d’un millier d’écoles cabanes existent dans toute la Guinée, en manquant de tout.
L’année dernière, à cet examen, le taux d’échec fût un record. Les responsabilités ont été mises sur la tête des pauvres parents. Lesquels, selon les critiques, laissent leurs enfants sans suivi à la maison de l’éducation que donne l’école. Mais pour des observateurs avertis, il est de la responsabilité des autorités de l’Education, de rectifier le tir par des réformes afin que cette année, le taux de réussite connaisse l’ascendant. C’est sur terrain que maints guinéens attendent le ministre Hawing.