Conakry, Guinée : les audiences du procès des massacres du 28 Septembre peinent à reprendre avec le débrayage des avocats constitués qui ont demandé à l’unisson l’aide juridictionnelle à l’Etat en faveur de leurs clients.
Sur les 41 avocats, seul Me DS Bah était présent ce lundi au palais de justice. Tous les autres ont brillé par leur absence.
L’annonce de la suspension aux audiences inquiète les victimes et des organisations de défense des droits humains. Ces dernières ont vu leur rêve se réaliser avec la tenue effective dudit procès. L’inquiétude est aujourd’hui grandissante dans leur camp.
Le Procureur Sidiki Camara a souhaité le retour des avocats pour la « sérénité » des débats, même si le Code de procédure pénale prévoit que les avocats absents peuvent être remplacés par ceux nommés, en cas de leur absence. Toute situation que le ministère public dit éviter.
Intérrogé par lerenifleur ce matin, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright a rappelé qu’il n’entrainera guère l’Etat à faire ce qui n’est pas de droit.
« le département de la justice reste très ouvert par rapport à quoique ce soit mais une fois de plus, on ne peut pas exiger à l’État ce qui n’est pas de droit. Ce sont des choses dont je ne discuterai pas » a-t-il soutenu.
Pour le procureur Sidiki Camara a dit ce matin à l’audience que des négociations sont en cours et a affirmé son optimisme quant à la fin du boycott des avocats constitués.
« Les débats vont se poursuivre, si les avocats ne viennent pas, ce que la loi décide, c’est ce qui se fera » menace le Garde des Sceaux.
