Conakry-Guinée : Présenter et valider le projet de rapport du diagnostic macroéconomique et territorial de la Guinée ainsi que les options d’orientations stratégiques pour l’actualisation du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT), c’est l’objectif de l’atelier de validation des orientations stratégiques pour l’actualisation du Schéma National d’Aménagement du Territoire qui s’est tenu du 3 au 4 octobre à Conakry. Autrement dit, formuler et valider la vision du nouveau SNAT en matière de projection sur l’horizon 2040.
L’initiative du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire chargé de la récupération des domaines spoliés de l’Etat, à travers la Direction nationale de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme (DATU) en collaboration avec ONU-Habitat. C’est dans le cadre du Projet SANITA Villes Durables financé par Union européenne en Guinée. Les participants sont venus de tous les ministères concernés par le SNAT, des organisations de la Société civile, des Ordres professionnels ; des Institutions universitaires ; des Inspections régionales de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire ; et des partenaires médias.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Chef de Cabinet, accompagné du Directeur national par intérim de la DATU, du Chef Equipe Infrastructures à la Délégation de l’Union européenne en Guinée et de la Représentante d’ONU-Habitat en Guinée.
La représentante de l’ONU-Habitat en Guinée et conseillère technique principale du Projet SANITA VILLES DURABLES, Gwendoline Mennetrier, a rappelé que le SNAT de la Guinée est dépassé, car il date de 1991. «Le cheminement vers le nouveau Schéma National d’Aménagement du Territoire, nous le faisons ensemble, avec l’ensemble des acteurs institutionnels, et aussi l’université, les ordres professionnels et la société civile. Les expertises et les idées prospectives de tous sont essentielles dans ce processus», a-t-elle insisté.
Dans son discours d’ouverture, le chef du cabinet du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, Mohamed Lamine Bangoura, a souligné que l’élaboration d’un Livre Blanc pour la révision du SNAT de la Guinée est l’une des principales activités déployées par le projet SANITA Villes Durables. Selon lui, ce Livre Blanc constituera le cadre conceptuel et déterminera les orientations stratégiques pour l’actualisation du SNAT de 1991. «L’enjeu de la formulation de cet outil est donc capital, tant le domaine de l’Aménagement du Territoire et aussi un éminent levier d’action pour l’émergence de notre pays. La finalité de la vision consiste à modifier et optimiser la répartition des individus et de leurs activités sur le territoire national dans un souci d’équilibre géographique, d’épanouissement social, d’efficacité économique et environnementale». Même que le retard dans l’application de cet outil est dû à la faible mobilisation des ressources financières, la mise en place tardive des structures institutionnelles, le manque de vulgarisation du document et la non application des mécanismes de suivi-évaluation, ont empêché le premier Schéma National d’être pleinement mis en œuvre d’où l’impérieuse nécessité de sa révision pour son adaptation au nouveau contexte régional et mondial et aux réalités du développement de notre pays.
Durant les deux jours, les participants repartis en groupes ont fait des simulations sur l’analyse des résultats de la Matrice de Fonctions par secteur (i-Santé et éducation ; ii- mines, carrières, commerce et industrie ; iii- tourisme et habitat ; iv- énergie et transport ; v- agriculture et environnement) ; l’analyse des scenarios de développement par secteur (Gouvernance ; économie ; infrastructures et développement ; innovation et technologie ; environnement et durabilité) ; la vision territoriale sectorielle et celle territoriale nationale du Schéma National d’Aménagement du Territoire.
Au nom des participants, Malick Marcel Bangoura, Inspecteur régional de l’Urbanisme et de l’Habitat de Kindia, a sollicité une volonté politique très prononcée en faveur de l’application de ces outils de planification qui sortiront de cet atelier. Il a également recommandé entre autres l’aménagement des domaines et plaines agricoles pour une bonne maîtrise de l’eau afin d’assurer la sécurité alimentaire ; la vulgarisation des conclusions du présent atelier à travers les médias pour une large information et sensibilisation des communautés à la base ; le renforcement des capacités des acteurs pour la mise en œuvre du document ; l’implication des institutions du pays pour une meilleure sécurisation et meilleur partage du document à produire.
Souana Doré