Quelques jours après la publication du projet de nouvelle constitution par le CNT, les réactions des citoyens fusent de partout à travers Conakry, la capitale guinéenne. Le document est déjà disponible en ligne et la nouvelle loi doit être votée avant la fin de l’année.
Dans cette nouvelle constitution de 205 articles, que le CNT propose, on constate des nouveautés. Dans son article 41, le texte instaure une république bicamérale avec une Assemblée et un sénat qui sera prochainement institué.
La nouvelle constitution comporte également la candidature indépendante. Mais ce texte est sévèrement critiqué par certains citoyens comme, Moussa Camara, un diplômé sans emploi, rencontré ce matin dans un cafeteria au quartier Dabompa dans la commune de Tombolia. Pour lui, l’instauration de la candidature indépendante pourrait encourager, le président et les membres du Gouvernement de la transition à se présenter aux futures élections présidentielles.
Plus loin de là, on aperçoit un groupe de jeunes assis autour du thé à la devanture d’un d’immeuble non loin du grand rond-point de Dabompa. Parmi eux, figurent, des intellectuels et des hommes de métiers. Mamadou Alpha Diallo ,42 ans, estime que la création d’une nouvelle institution comme le Sénat ne fera qu’accroitre la dépense de l’Etat. Pour sa part, Amara Camara, déplore ces changements qu’il qualifie d’inutiles car selon lui les conditions de vies sont très difficiles dans le pays. Une situation qui préoccupe aussi Fatoumata , une mère de 3 enfants qui joint difficilement les deux bouts, car selon elle, les prix des denrées alimentaires sont montés en flèche sur le marché locale. Mais sa copine Aminata, se réjouit de la prise en compte des questions féminines dans la nouvelle constitution.
Il faut rappelé que le projet de la nouvelle constitution dispose des barrières qui pourraient empêchées des coups d’Etat, un enjeu majeur pour la stabilité politique du pays, d’autan plus que dans plusieurs endroit de ce document, les citoyens sont appelés à défendre la constitution et à préserver l’ordre constitutionnelle. Mais la constitution ne personnalise pas et n’individualise pas, une situation qui plane le doute quand à la continuité des militaires au pouvoir.
SALOUM CONDE