CONAKRY-GUINEE : Quelques jours après la présentation du projet de nouvelle constitution par le Conseil National de la Transition, les réactions des partis politiques fusent de partout. Certains cadres du RPG ARC-EN CIEL, ancien parti au pouvoir, déplorent la démarche du CNT.
Le projet de nouvelle constitution présenté par le Conseil National de la Transition ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique guinéenne. Lors de l’assemblée générale du RPG ARC-EN –CIEL ce weekend, Marc Yombouno, ancien Ministre du commerce a lancé une invite à la population guinéenne de rejeter la proposition du CNT.« Nous invitons les populations à rejeter cet avant-projet. Et un temps viendra, vous aurez les argumentaires de ce choix » a-t-il déclaré. Marc Yombouno dit avoir constaté un retard du processus d’autant plus que le Conseil National de la Transition multiplie les consultions avec les acteurs sociopolitiques. Pour lui, le CNT ne doit pas se contenter des assises, des consultations encore moins des symposiums pour élaborer la nouvelle constitution avant de s’interroger à quand ce document sera distribuer aux partis politiques?
Plus loin, Marc Yombouno se dit étonné car pour lui, c’est la première fois que l’institution qui représente l’assemblée nationale invite les membres du Gouvernement au sein de l’hémicycle pour discuter sur un projet de nouvelle constitution. Selon l’ancien Ministre du Commerce, c’est le CNT qui devrait envoyer la proposition au Gouvernement qui analyse à son tour avec ses techniciens avant d’envoyer le document au Président précise –t-il. Face à cette situation, Marc Yombouno y voit une stratégie de retard d’autant plus que le CNT pour joue sur le temps pour occasionner des dépenses inutiles. Pour ce proche d’Alpha Condé, la solution c’est d’aller directement au référendum au lieu de perdre du temps.
Depuis la présentation du projet de nouvelle constitution par le CNT, le document est sévèrement critiqué par des acteurs sociopolitiques. Une situation qui plane le doute sur l’organisation des consultations électorales avant la fin de l’année.
SALOUM CONDE