GUINEE- CONAKRY : A l’ occasion de la journée internationale des victimes de disparition forcée célébrée ce 30 Août 2024 à travers le monde. L’Amnesty International et 17 organisations guinéennes de défense des droits humains exigent aux autorités de la transition Guinéenne de diligenter une enquête indépendante et transparente sur la disparition d’Oumar Sylla et Billo Bah, qui sont sans nouvelles depuis plus de sept semaines.
Depuis leurs disparitions le 9 juillet dernier, la situation de ces deux activistes du FNDC continue à alimenter les débats en Guinée et un peu partout à travers le monde. Dans un communiqué publié ce vendredi 30 Août 2024, des organisations de défense des droits de l’homme se disent très inquiet de leur sort d’autant plus que le lieu où ils se trouvent reste encore inconnus. « Nous appelons les autorités guinéennes à faire toute la lumière sur les circonstances de ces disparitions forcées, ainsi que sur les informations faisant état d’actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Les conclusions de cette enquête doivent être rendues publiques et toutes les personnes soupçonnées d’être pénalement responsables de ces actes doivent être traduites en justice dans le cadre de procès équitables devant des tribunaux civils ordinaires. Il faut que cesse l’incertitude insoutenable infligée aux proches des militants quant à leur sort », précise ce communiqué conjoint.
Ces organisations de défense des droits humains soutiennent que la Guinée a ratifié des instruments juridiques internationaux en matière de droits humains, notamment le pacte international relatif aux droits civils et politiques. Pour ces organisations de la société civile, le Gouvernement a l’obligation de protéger, de respecter et de faire respecter les droits humains de tous les citoyens. D’ailleurs elles considèrent les disparitions forcées comme étant un crime de droit international avant d’inviter les autorités guinéennes à suivre l’exemple d’autres États d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale en ratifiant sans réserve la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
Pourtant dans un communiqué publié le 17 juillet dernier, le parquet général de la Cour d’appel de Conakry a indiqué que les deux activistes du FNDC n’ont pas été arrêtés par les autorités et qu’aucun établissement pénitentiaire du pays ne les détenait, disant qu’ils font l’objet d’un enlèvement. A date, les autorités sont toujours silencieuses et aucune enquête n’a été ouverte. Cette situation préoccupe de plus en plus des activistes à travers le monde.
SALOUM CONDE