Conakry, Guinée :le président de la Transition guinéenne, Général Mamadi Doumbouya, participe ce mardi 7 janvier à l’investiture du nouveau président ghanéen, John Mahama, revenu au pouvoir plusieurs années après.
Le président guinéen a quitté ce matin pour Accra en compagnie de la première dame. Les officiels guinéens et les corps constitués ont assisté au cérémonial de départ du couple présidentiel.
« Retour en force »
Le chef de l’Etat a officiellement prêté serment mardi matin aux côtés de sa vice-présidente, Jane Naana Opoku-Agyemang, première femme à accéder à cette fonction dans le pays ouest-africain aux 34 millions d’habitants.
Après avoir tenté à deux reprises de reconquérir le poste suprême du pays, en 2016 et 2020, sans succès, John Mahama s’est assuré un retour en force à 66 ans lors de sa troisième tentative à la présidence, en remportant l’élection avec 56,6% des voix, après avoir puisé dans les frustrations économiques du pays pour remporter les élections.
Sa victoire est historique, puisqu’il est le premier président de la quatrième République du Ghana (depuis le retour de la démocratie multipartite en 1992) à reprendre la présidence après avoir été chassé par les urnes.
M. Mahama, membre du National Democratic Congress (NDC), a battu le vice-président Mahamudu Bawumia, qui représentait le New Patriotic Party (NPP), parti au pouvoir, et qui a reconnu sa défaite dimanche.
Président du Ghana de 2012 à 2017, M. Mahama a fait campagne dans tout le pays, organisant plusieurs rassemblements avec la population et des rencontres avec des chefs traditionnels et religieux.
Pendant la campagne, il a promis de relancer l’économie et de mettre en place des réformes anti-corruption.
« Les Ghanéens sentent que la situation économique est difficile, et la stratégie de campagne de M. Mahama semble axée sur son expérience et la promesse qu’il fera les choses différemment », a déclaré à l’AFP Kwame Asah-Asante, professeur de sciences politiques à l’université du Ghana.
« Cependant, M. Mahama doit aussi faire face à son propre passé, qui comprend des défis sur le plan économique et les fameuses coupures d’électricité appelées +dumsor+ (qui signifie, +allumé et éteint+ en langue Akan). La question est de savoir si les électeurs sont prêts à lui donner une seconde chance », a ajouté M. Asah-Asante.
avec France Guyane