Guinée-Conakry : La prise d’otage et la fusillade du vendredi au Radisson Blu à Bamako apr des terroristes, chez nos voisins du Mali, semblent inspirer ou alerter les autorités de Conakry dans la sécurisation du pays pour annihiler toute velléité de minables terroristes. Est-ce suffisant pour mettre du baume au coeur des Guinéens?
Hier vendredi, soit une semaine après des terribles attentats terroristes de Paris, qui ont fait 130 morts, c’est le coeur de Bamako qui a été touché. Au moins 21 personnes tuées à l’issue d’une prise d’otages par un commando qui a fait une brusque irruption dans l’enceinte de l’hôtel Radisson. L’attentat et ses dégâts, revendiqués par le groupe islamiste Al Mourabitoune de Moctar Belmoctar, poussent la Guinée à cogiter.
Alpha Condé, avant même sa cérémonie de prise de fonction, a réunit des cadres de la Sécurité, en l’absence du ministre de la Sécurité limogé il y a 3 jours pour « faute lourde ».
Le porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara, évoque « des mesures de sécurité complémentaires sont prises en Guinée pour assurer la sécurité des lieux sensibles et susceptibles de faire l’objet d’une attaque terroriste. Bien entendu, les exigences de ce type de mesures ne permettent pas d’exposer au public ce qui n’est pas visible.«
Il convient de reconnaître qu’en Guinée, en dépit de l’aspect grandissant du terrorisme et des extrémistes, l’on n’ a pas encore pensé à doter le pays de « forces spéciales anti-terroristes » au cas où…Qui a dit que Gouverner c’est prévoir?
Le manque de préparation face à ce fléau qui inquiète toutes les capitales occidentales de nos jours, et le monde entier en général, peut être aussi dangereux que leur acte.
Si l’assaut dans cet immeuble de Saint Denis lancé par le RAID en France, a causé moins de blessés et sans aucun mort dans les rangs de la police, contrairement à Radisson Bamako, il faut bien comprendre entre les lignes. Les premiers sont mieux préparés que les seconds.
Au sein de l’Armée nationale, à la gendarmerie ou à la police nationale, il doit y a voir des agents plus que formés, suréquipés et qui doivent mener, en ces moments de peur psychose généralisée, un réel travail de prévention des actes extrémistes.
De nos jours, aucun pays, aucun Etat, n’est protégé contre le terrorisme. Comme le disait il y a quelques heures le président malien, IBK, « nulle part dans le monde aujourd’hui, on n’est à l’abri de ces barbares d’un autre temps ».