Le ministre d’Etat chargé de la Justice, en sa qualité de chef du parquet, vient d’annoncer » la suspension de la procédure judiciaire » contre les organisateurs de la marche du 27 février dernier.
« A l’écoute des deux grands responsables religieux de notre pays, Monseigneur Vincent Koulibaly, Archevêque de Conakry et Elhadj Mamadou Saliou Camara, Imam de la Grande Mosquée Fayçal, le Ministre d’Etat Chargé de la Justice en sa qualité de Chef de Parquet a instruit aux procureurs la suspension de la procédure suivie contre les organisateurs de la manifestation du 27 février 2013 dont l’audience correctionnelle était prévue le jeudi 14 mars au Tribunal de Première Instance de Dixinn (Conakry II) » affirme Christian Sow dans un communiqué publié ce mercredi à Conakry.
L’archevêque de Conakry et le Grand Imam de la mosquée fayçal plaident au près des autorités judiciaires pour l’abandon de toute poursuite contre les membres de l’opposition, avons nous appris des médias d’Etat dans la soirée du mardi 12 février.
Mgr Vincent Koulibaly et Elhadj Mamadou Saliou Camara, co-présidents de la commission provisoire de réconciliation nationale, se sont adressés à la Justice. Ils ont fait cette doléance dans le but d’une » décrispation » de la situation socio-politique en Guinée.
Les religieux voudraient que ces efforts préservent les chances du cadre de concertation lancé pour aplanir les divergences entre l’opposition et le pouvoir, sur les conditions d’organisation des législatives.
Dans le même discours, doléance est faite aux radios de suspendre toutes les émissions interactives durant cette période pour mettre fin aux invectives contre les ethnies ou contre le Président de la République.
La Société civile et les institutions prenant part au » cadre de concertation » ont également annoncé leur retrait de cette commission de dialogue. Une exigence de l’opposition exprimée lors des premières séances de travail dudit cadre.