De retour d’une tournée internationale, le leader de la GECI, Fodé Mohamed Soumah a cru bon de se livrer à guineenews. Dans cette interview, il coupe la poire en deux entre pouvoir et opposition.
Interrogé sur les raisons de son périple à l’étranger, Fodé Mohamed Soumah dira en substance : « J’avais quitté Conakry avec un mandat consistant à prendre tous les avis quant à repenser la ligne directrice de notre formation politique en prélude aux futures élections législatives et par rapport à la situation de blocage qui perdure.
Une mouture avait été faite au niveau du bureau exécutif national à Conakry, et il me fallait porter notre voix à l’étranger en vue de fixer ensemble la ligne politique de la GéCi, dont l’alliance de la Basse Côte, ou à tout le moins le ticket NGR-GéCi. »
Se prononçant sur la situation sociopolitique actuelle, le leader de la GECI tire à boulet rouge sur la gouvernance Condé. « La justice sociale a fait ses valises. L’insécurité est à tous les niveaux. Les promesses de campagne sont aux oubliettes. L’exécutif semble plus préoccupé à rempiler que de s’attarder sur les préoccupations du quotidien de ses administrés. On assassine des mineurs à présent sans que l’autopsie ne remonte jusqu’à celui qui détient l’arme. Des citoyens qui ont bâti des fortunes ont tout perdu en l’espace de quelques minutes sans que cela ne relève d’une catastrophe naturelle. Personne n’est à l’abri d’une arrestation du moment qu’il se trouverait au mauvais endroit et au mauvais moment… »
Sur la responsabilité du blocage politique actuelle, Fodé Mohamed Soumah accuse : « Maintenant, pour en revenir au dialogue, il y a un manque de volonté manifeste de la part des autorités, mais aussi de l’opposition qui tarde à afficher une ligne directrice claire, du style nous voulons aller aux élections, donc il y aura des élections. »
Et pour ceux qui menacent de réclamer le départ ‘’forcé’’ du président de la république, Fodé Mohamed Soumah amer, enfonce le clou : C’est déplorable, dangereux et irresponsable de vouloir faire partir le Président de la République par des voies illégales.
La démocratie n’est pas qu’institutionnelle. C’est la volonté du mieux vivre ensemble et du mieux-être de tous.
Nous avons un président élu jusqu’en 2015 et cette question ne se discute pas.
A moins d’une faute grave émanant de l’exécutif et inscrite dans notre constitution, cette idée ne devrait pas effleurer les esprits critiques, malveillants et même les déçus de la gouvernance Condé ou les réfractaires à toute disposition démocratique.
L’élection prochaine devrait permettre à ces personnes de le sanctionner dans les urnes s’il venait à se représenter. »