Guinée-Conakry : L’érudit de Kankan, Cheick Souleymane Sidibé, ambassadeur de la paix de l’Unesco, n’est pas prophète à Djanssoumana, son village natal. Pour preuve, la mosquée qu’il y construite, vient de partir en feu et accuse certaines personnes de la contrée.
Nul n’est prophète chez soi. Cette sagesse s’applique bien à la situation que vit Cheick Sidibé. Lui qui a été élevé, juillet 2015, en qualité d’Ambassadeur de l’Unesco, semble dans les fers dans son pays, et plus précisément dans son Djansoumana natal.
Il livre ainsi sa part de vérité dans le douloureux événement d’incident de sa mosquée :
«Les maux dont je souffre aujourd’hui du fait des habitants de mon village c’est trop. Ils m’ont interdit la mosquée, je me suis plié à leur décision et je suis allé construire ma propre mosquée. J’ai informé le préfet. Il m’a demandé de patienter. Je suis resté à patienter, ils sont allés frapper ma grande sœur à sang. Ils ont également frappé ma nièce jusqu’à toucher un œil. Les ophtalmologues m’ont dit de l’envoyer à l’extérieur sinon elle risquerait de perdre l’œil. J’ai dit au préfet, il m’a demandé de patienter. Je suis resté sur ça jusqu’au jour où Doussou m’a dit qu’elle a donné de l’argent au préfet pour que désormais aucun habitant de Djansoumana ne soit emprisonné à Kankan. Donc, de me faire tout ce qui est en son pouvoir.
Il y a de cela une semaine, les enfants de Mariamegbè Moussa et de Doussou m’ont appelé au phone, m’insulté père et mère. En plus, ces enfants m’ont dit aussi qu’ils vont brûler ma voiture et incendier le foyer de mon père à Djansoumana plus le mien à Kankan. Ce jour, j’ai appelé le préfet de Kankan pour lui expliquer et lui donner le numéro de celui qui m’a appelé. Jusque là, il n’y a pas eu de suite. Aujourd’hui, ils sont allés casser la fenêtre de ma mosquée, verser de l’essence sur les tapis et mettre le feu. Mariamegbè Moussa et Doussou Sidibé sont les seules actrices. Ce sont elles qui ont envoyé les enfants mettre le feu. Donc, comme le préfet nous demande de lui porter confiance, nous lui donnons la soirée de ce vendredi (hier, ndlr), s’il ne met pas les fautifs aux arrêts, les conséquences qui suivront, le monde entier en parlera ».
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