Guinée-Conakry : Les femmes de l’opposition guinéenne, en majorité issues de l’UFDG, ont été empêchées ce mardi 19 avril 2016 de réaliser la « marche pacifique » pour dénoncer la détention arbitraire des o militants de l’opposition arrêtés dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo et d’autres surtout l’étendue du territoire national.
Selon une source policière, cette marche n’a pas été autorisée par les autorités compétentes du pays. Ce que les manifestantes ne veulent entendre.
«Il n’en est pas question, cette marche a été légalement autorisée » a lancé une manifestante dans la foule.
Au niveau du Port autonome Conakry, le point de départ pour ces manifestantes, les forces de l’ordre ont encerclé les lieux, tout en empêchant les femmes de rallier le Ministère de la Justice, « le point d’arrivée’.
« On est là pour manifester pour qu’ils libèrent nos frères, nos pères en un mot les détenus politiques. Ils vont aller en justice pourquoi, le journaliste Mohamed Koulan Diallo a été tué en bordure de la route, pas dans le siège de l’UFDG. Quand les journalistes ont voulu manifester, Ils les ont laissé faire pour quoi pas nous. C’est injuste cela ! Nous sommes dans nos droits» a clamé Baldé Fatoumata, manifestante.
Ce qui se passe aujourd’hui est très grave.
Et d’ajouter que «la Justice est manipulée du haut en bas ! » A l’en croire, cette manifestation des opposantes continuera jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Contrairement à l’officier qui a noté sous le couvert de l’anonymat la « nn-autorisatin » de cette manifestation, cette opposante conteste.
« Cette marche a été autorisée, il y a même des documents qui approuvent cela. Mais s’ils disent qu’elle n’est pas autorisée, ils n’ont qu’à nous montrer les documents l’attestant… On va rentrer chez- nous.»
Présent à la manifestation,un des vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée L’UFDG Fodé Oussou Fofana renchérit. «
Ce qui se passe aujourd’hui est très grave, comme si nous ne sommes pas dans cette République. On a longtemps réclamé cette marche, la Mairie de Kaloum nous a donné l’autorisation. Et après nous avons été surpris de voir la présence des forces de l’ordre sur notre chemin. On voulait juste donner notre Mémorandum au Ministre de la Justice, Garde des sceaux. »
Dans la foule, nous avions approché un commissaire qui, avec son groupe, ont vraisemblablement mission d’empêcher les femmes d’avancer.
«Cette marche n’a pas été autorisée, sinon vous allez nous voir entrain de les encadrer que de les empêcher. Mais, on a reçu l’ordre de les disperser. »
Aboubacar SOUMAH